samedi 19 mars 2011

titre inconnu 1

Je sens qu'il va y avoir pas mal de titres inconnus, a priori, en tout cas au moment où je commence à écrire. Parce que il va y avoir pas mal de moments, où je vais sentir ce besoin d'écrire, mais sans savoir par où commencer. Et là, je crois que j'ai vraiment besoin d'écrire. Et j'ai aussi pas mal de choses à dire je crois, on va bien voir ce que ça va donner.
Déjà pour commencer, j'ai deux idées qui me viennent en tête simultanément, et du coup, je sais pas trop par quoi commencer. Si déjà par les choses positives coté boulot/soirée d'hier soir à l'école. Ça y est j'ai répondu à la proposition de boulot, je vais signer mon premier contrat de travail lundi. J'ai aussi enfin mon attestation de diplôme d'ingénieur. Et c'est plutôt classe en fait. Ingénieur Toulousaing comme on dirait à l'école. Ça me fait quand même plaisir, même si d'un autre coté, rentrer dans le boulot, la vie active, les entreprises sans cœur, ça me fait chier, c'est quand même une bonne chose, l'arrivée de l'indépendance enfin en tout cas financière, franchir un cap, à ce niveau là, je crois que j'en ai besoin aussi. C'est quand même pas mal, puis avoir un appart plus grand, un nouveau chez moi, un vrai chez moi à essayer d'aménager (ça c'est pas gagné par contre), mais bon c'est quand même cool. 
Après, la soirée d'hier, quelque chose de bien, même si j'ai fini par un espèce de vomi tout pourri. J'étais moyennement motivé pour y aller au début, et puis finalement, je suis très content d'y être allé, j'ai l'impression que quelque chose s'est débloqué aussi, notamment, en rapport avec Al, puis c'est peut-être un peu la conséquence aussi d'avoir enfin mon diplôme. Déjà, c'était soirée avec de la Délirium Tremens en pression. Et la delirium :) c'est tellement de bons souvenirs, de rappels d'une époque... Déjà rien que pour ça, j'étais obligé d'y aller. Et puis, plaisir de discuter avec quelques anciens, que je n'avais pas vus depuis quelques temps, autour de bières, c'était sympa. Mais le truc le plus important j'ai envie de dire, c'est pas ça. C'est juste ce moment dans la soirée, ou forcément, comme à chaque fois que je retourne à l'école, il y a quelqu'un qui vient hanter mes pensées. Où je sens le besoin de sortir de la soirée, de m'éloigner de l'agitation... Où le souvenir de Al est juste trop pesant. J'ai envoyé un message à quelqu'un que je nommerai X, pour préserver son anonymat, juste disant que ce con me manquait.  Ah, si avant discuté un peu avec un autre pote qui nous avait pas mal connus Al et moi. Et il nous présentait comme un couple, mais quelque part, c'est un peu ce que nous étions. Toujours ensemble ou presque. Très souvent en communication. A nous raconter un peu nos vies respective. Puis les techniques d'enfoirés que les autres avaient développés pour me faire bouger. Si ils venaient me proposer un truc, moi et mon dynamisme légendaire j'ai envie de dire ^^, j'avais tendance à répondre, "ouais, je sais pas, machin..." alors du coup ils allaient proposer à Al qui leur faisait "ouais t'inquiètes, je vais bouger Toulousaing et dans une demi-heure on est là". C'était vraiment classe ce fonctionnement qu'on avait, une sorte de complémentarité. Je me rappelle aussi de Al, une fois où j'étais assis derrière le bar, puis quelqu'un qui voulait s'assoir, puis Al qui lui fait : "non la c'est pas la peine, Toulousaing il bougera pas." Cette espèce de complicité, de connaissance de l'autre, c'était quand même quelque chose de cool. Et voilà, et donc le truc qui s'est passé hier, c'est que j'étais dans mon bad-trip habituel, et ce qu'il y a c'est que souvent les gens qui l'ont connu, qui connaissent cette douleur, me laissent la gérer tout seul, et bon, c'est quelque chose que j'apprécie, puis dans ces cas là, en général on sait pas trop quoi faire. Et là, justement un autre pote qui est venu. Qui a mis sa main sur mon épaule, et qui a juste dit "je sais". Puis qui est resté un peu à coté en silence, puis qui a commencé à dire des conneries. Puis, j'avais ma bière vide, et il a juste changé ma bouteille avec celle que quelqu'un n'avait pas fini, et on a bu sa bière comme des enfoirés en ce marrant, puis après il a échangé à nouveau les bouteilles. Et puis un autre truc, je sais plus trop quoi. Mais, c'était juste magique quelque part. Pour une fois le moment où j'ai pensé à Al, ne signifiait pas la fin de la soirée pour moi. Et tout d'un coup, j'ai pu me remettre dans l'ambiance, me remettre à dire/faire de la merde. Comme si quelque part, je me retrouvais. Comme si il y avait un poids tout d'un coup qui s'était levé de mes épaules aussi, puis en même temps, avec l'obtention du diplôme, c'est comme si ça me permettait aussi de lâcher tout ça. Puis, ça me rappelle aussi ce week end d'intégration juste après sa mort, où le samedi soir je crois, sur le coup de minuit, SF était dehors dans un coin en train lui aussi de bader, d'y repenser, et je me rappelle être venu le voir, et d'avoir réussi à le motiver pour la suite de la soirée, lui avoir raconté comment serait Al à ce moment là, de lui avoir communiqué de l'énergie, quelque chose de génial, puis il a enchainé la suite de la soirée. Et moi, je suis juste allé me coucher en suivant. Mais quand il dit que nous étions un couple, oui c'est vrai, il a raison quelque part. Je me rappelle mon père une fois, Al était passé chez moi, qui m'avait dit, "mais vous êtes amoureux?". Et quelque part, je crois que oui, c'était un peu ça, même si le coté physique n'était pas du tout présent. Et je crois que des fois, je ne me rends pas vraiment compte d'à quel point nous étions proches, d'à quel point cette histoire est gravée en moi, fait partie de moi, de tout ce que je ressentais pour lui. Et je sais que même si j'exprime rarement ce que je ressens, que je crois ne jamais lui avoir dit à quel point il comptait pour moi, je crois qu'il le savait. Que quelque part, il me connaissait suffisamment, pour ne pas en avoir besoin, que ce n'était pas un enjeu entre nous en fait. Et je voudrais encore te dire mec merci pour tous ces moments qu'on a vécu, pour tout ce que tu m'as apporté, et que tu m'apportes encore, à travers ta mort, en me faisant me rendre compte aussi, d'à quel point je peux juste aimer les gens, de me faire me rendre compte que même si je suis souvent sur la retenue, il y a d'autres choses derrière, et que si je faisais des crises d'angoisse après ta mort aussi, ce n'était pas pour rien.
Et dans le même registre, quelque part, en fait, c'est juste nickel, ça me fait une transition parfaite (en tout cas dans ma tête parce que la transition viendra après). Au coup de fil de C aujourd'hui. Alors pour "les lecteurs avertis", C est comment dire, quelqu'un de génial aussi avec qui j'ai passé 3-4 mois l'an dernier. Une relation incroyable, ma première véritablement d'une certaine manière. Quelqu'un avec qui on s'est apporté énormément dans des moments difficiles, quelqu'un en qui, j'ai une très grande confiance, quelqu'un a qui j'ai donné, et qui m'a donné, ce qu'elle a qualifié tout à l'heure "d'amitié amoureuse", et qui est en train d'avancer aussi avec des hauts et des bas, mais qui a l'air plutôt dans une bonne spirale, et ça me fait vachement plaisir. On s'est assuré une présence, une assistance mutuelle, vraiment une très très belle histoire, saine, claire. Qui je crois, s'est arrêtée au bon moment, mais qui continue encore aujourd'hui, même si c'est de manière différente, où chacun était juste content quelque part de pouvoir donner à l'autre, et essayait de recevoir de l'autre, où on s'autorisait  à donner, peu importait les conséquences, et d'être capable de se montrer l'un l'autre ce qu'on s'apportait, à juste se vouloir mutuellement du bien et chacun pour soi aussi, et à essayer de se l'apporter dans la mesure du possible. Quelque chose de vraiment classe, quelque chose qu'on est content d'avoir vécu, et ça fait du bien aussi de se le rappeler.

Et donc a priori, on devait se voir demain elle devait venir sur Paris pour un rendez-vous qui finalement n'a pas lieu, et du coup on devrait se voir mardi. Et donc, c'était trop classe, elle me connait trop bien quelque part, et j'adore ça. Je me rappelle le jour où on a commencé, une des choses qui a fait que ça a commencé c'est quand elle m'a dit, derrière la peur, se cache une envie. Ce qui était assez vrai en l'occurrence. Et donc en trois secondes, elle me fait juste comme ça : toi, tu en as gros sur la patate, sans agressivité, enfin, juste un constat, mais qui en fait est tellement vrai. Et mon dieu qu'est-ce que ça m'a fait du bien de discuter avec elle aussi, de voir que la conversation était toujours aussi fluide, de se rappeler que même si on ne se voyait plus beaucoup, ou qu'on ne se parlait pas énormément ces derniers temps, tout était encore là quelque part, la fluidité de la conversation, la connaissance de l'autre, de savoir que ce qu'on avait était toujours là, qu'on pouvait toujours se parler simplement, que quelque part cette connaissance qu'on a l'un de l'autre, si ça nous relie, ça nous libère aussi. Et donc si j'écris tout ça aujourd'hui, c'est aussi parce qu'elle me demandait si je continuais d'écrire, notamment d'écrire pour moi, et c'est un peu ce que je compte faire ici en fait, et ce qui me donne l'inspiration ce soir aussi. Parce que c'est assez impressionnant le bien que ça peut me faire d'écrire, ce que ça peut m'aider aussi à sortir les choses, à voir ce qu'il y a en moi et que sinon, parfois, je suis incapable de voir, comment ça peut être une manière en fait, de me révéler à moi-même, parce que je crois et d'ailleurs j'ai commencé à écrire dessus, la personne dont j'ai le plus peur, quelque part, c'est avant tout moi, et de ce que je peux ressentir. Et donc qu'elle sache que si je ne parlais pas trop, si j'avais du mal à me lancer, si je restais évasif, à ne pas entrer dans les détails, c'était avant tout parce que ça me touchait, et que ça me faisait mal, que c'était avant tout parce que je n'étais pas bien, et que quelque part, ce dont j'avais besoin, c'était qu'on vienne me chercher tranquillement avec assurance, avec douceur de quelque part, juste m'encourager sans me mettre de pression, juste avec des faits simple, de savoir que si j'étais comme ça, ce n'était pas contre elle, que ce n'était pas que je boudais... Je crois qu'il y a trop de gens qui se laissent abuser par mon air faussement indifférent, cette épine de rose si on veut. Ou comment cacher cette faiblesse qui est ce que je ressens, ou comment ne pas laisser ce que je ressens me trahir. J'y reviendrai dans un autre post que j'ai commencé. Et je crois que je vais m'arrêter là pour aujourd'hui.

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