Bon, voilà, je viens juste de finir de lire 1984. J'adore ce livre. Il est juste génial. Je ne sais encore trop quoi penser de la fin. Enfin, si que remporter des victoires sur soi-même est quelque chose d'énorme. En fait je crois que c'est surtout ça qui est important dans le livre. Ainsi que toute la réflexion qui y est faite sur le relativisme, sur la dualité de l'ensemble des différents concepts, et sur les manières possibles de renverser ces dualités, ces contradictions... Sur l'importance de la conversion aussi en quoi il rejoint Saint Exupéry. Là où je suis moins sur par contre, c'est déjà sur les réactions face à la douleur, et au stress, notamment dans la chambre 101, mais après tout pourquoi pas, je ne sais pas vraiment quel niveau de douleur on peut supporter. Ce que je comprends moins par contre, c'est cette espèce d'impossibilité qui semble arriver entre Julia et Winston à la fin. Car malgré la trahison réciproque, il me semble que l'acte d'amour énorme est justement, le pardon réciproque. Et que cette "volonté de mettre l'autre à sa place" sur le coup, est justement un bienfait pour la relation quelque part, qui même si il fait très mal, peut être humiliant etc... et comme dans tout le reste du livre quelque part, c'est aussi le moment où l'on se retrouve, le moment où l'on accepte d'être, le "tu es" en quelque sorte. Et je crois que c'est justement l'une des choses les plus importantes dans une relation que d'être capable de dire aussi "je suis" et "tu es", que c'est un acte d'amour même s'il parait mettre à distance. Et que si on peut conjuguer ces deux là avec un nous aussi un peu, c'est quand même assez classe, même si ce "nous" me parait toujours quelque peu étrange. Je pense que j'aurai d'autres choses à dire là-dessus, mais pas maintenant, il va falloir que ce livre mature un peu dans ma tête, puis va falloir que j'enchaine avec le meilleur des mondes. En tout cas, très content de l'avoir lu, et quelque part, c'est bizarre, je n'ai pas eu cette sensation d'oppression dont pas mal de monde m'avait parlé.
Sinon, je n'ai rien écrit ici hier justement parce que je lisais... On ne divulguera pas l'heure de coucher, et du coup ce soir encore c'est encore assez scandaleux, mais bon, faut bien profiter des vacances aussi. Sinon, quel bonheur (même si je n'aime pas ce mot) de rentrer chez soi. De retrouver ce pays que je connais, d'aller faire des tours sous un soleil bien présent sur des routes que je connais par cœur (même si cela implique de rouler un peu au dessus des limitations), de conduire tout seul, une cigarette à la bouche, la radio en marche... Puis je me suis fait un petit plaisir hier soir aussi. Je suis repassé par la fac, et notamment les coteaux de Pech David. J'adore cette petite route qui monte, et surtout en revenant de Paul Sab, la nuit, la vue que l'on a sur Toulouse éclairé, de voir toutes ces lumières dans la nuit, puis les étoiles au dessus. Puis l'odeur du printemps avec la fenêtre ouverte, l'odeur de la région. C'est fou d'ailleurs cette odeur, ça me le fait à chaque fois que je redescends en voiture, en arrivant en midi-pyrénées, l'odeur change. Cette sorte de "je rentre chez moi". C'est vraiment trop classe. Ca me fait penser au premier chapitre de la lettre à un otage d'Antoine de Saint Exupéry. Pfff, encore un de ces trucs, c'est quand même magique, ce qu'il écrit, cette importance d'avoir un chez-soi, d'avoir un endroit où retourner... Tiens ça me fait penser à un truc : "Nous nous découvrons vite des amis qui nous aident. Nous méritons lentement ceux qui exigent d’être aidés." Va falloir que je médite encore cette phrase tiens.
Sinon hier très bon repas, avec deux amis, ça m'a fait très plaisir, puis ça faisait un moment que je ne les avais pas vu, surtout pour un d'ailleurs, puis le plaisir d'aller faire un tour sur la place du Cap', le petit tour à la daurade, même si j'aurais aimé me rapprocher un peu plus de la Garonne, puis retrouver ces endroits que j'ai connus, faire un petit pèlerinage en disant bonjour à la fac, à Fermat, aux routes que j'ai énormément empruntées, cette sensation par moment d'être juste moi. Le plaisir du dépassement inutile mais de sentir que la voiture répondait...
Sinon aujourd'hui à part la lecture, petit repas au resto (encore me dira-t-on, mais c'est bon, j'ai besoin de reprendre un peu de poids), coup de téléphone de Thales pour voir quand je commençais, puis un petit tour chez le coiffeur, histoire de faire quelques soins aux cheveux, et d'aérer un peu la coupe, parait que c'est plus classe comme ça.
Mais vraiment trop classe 1984, j'y reviens, j'y pensais en pause clope, cette réflexion sur la dualité de l'ensemble des concepts qu'on utilise tous les jours, j'adore ça. J'ai tellement l'impression en parlant, ou quand on part dans une argumentation... ce qui n'est pas dit est toujours au moins aussi important que ce qui l'est. Et que des fois, dire des choses c'est en cacher d'autres, c'est comme si on ne présentait qu'un coté d'une pyramide, et que du coup, on ne pouvait plus concevoir le reste. Il y a aussi ce coté idéaliste, de nous dire que les choses existent avant tout dans notre esprit, je suis assez d'accord avec ça. En tout cas, que pour quelqu'un, les choses n'existent que dans son esprit, ce qui ne veut à mon humble avis pas dire que rien n'existe en dehors. Cependant, il faut savoir en garder conscience. Et je pense que toutes les idéologies, sont tout simplement inapplicables. Ce que je me disais aussi, c'est que quelque part, ce qui était important, en tout cas mon but dans la vie, c'est surtout que celle-ci soit supportable. Après, qu'importe les émotions, les joies les peines, tant qu'on arrive à les supporter, les accepter sans qu'elles ne deviennent des obsessions, c'est à ce moment là qu'on est réellement libres. Enfin en tout cas, qu'on peut choisir en restant fidèle à soi-même, ce qui est quand même pour moi une des choses les plus importante. Essayer de se rester fidèle.
Enfin, je vais m'arrêter là, la fatigue arrive, et je feris bien de dormir.
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