En fait non, je crois que T. c'était vraiment le bon choix, que c'était juste ma peur qui remontait, ma peur de faire comme d'habitude, de laisser tout se décider pour moi... Mais je crois que le CEA aurait quelque part été trop en retrait, trop mode glandouille, ptetre trop retomber dans mes travers. Remarque, c'est ptetre encore la même erreur que celle que j'ai faite quand je suis allé en prépa. Mais je sais pas, j'avais plutôt un bon feeling lundi matin, une fois sorti du bus pour aller signer, puis au pire, je pourrai toujours aussi me barrer avant la fin de la période d'essai.
Enfin, c'est déjà une bonne chose, premier contrat de travail, c'est une nouvelle vie qui commence quelque part. Un saut dans l'inconnu. C'est la fin de quelque chose, et quelque chose d'autre qui commence, c'est la vie quelque part. Je crois que c'est cette peur qu'on choisisse pour moi qui ressortait. Mais il faut que je sois honnête avec moi-même aussi, même si je n'ai pas vraiment l'esprit corporate, c'est quelque chose que j'avais vraiment envie de tenter à la base. En tout cas depuis ce dernier stage. Et puis c'est aussi quelque chose qu'il faut que je vive je pense, cette "rentrée dans la vie active", même si je pense que fondamentalement, ça ne changera rien. Comme toute ces choses qu'on présente comme des changements essentiels, et qui au final, ne sont pas si impressionnant que ça. Les changements les plus importants que j'ai connus sont dus plus à des illuminations intérieures (illumination à prendre au sens de Saint Exupéry dans pilote de guerre). C'est ça qui fait avancer, quand tout d'un coup on réalise quelque chose, qu'on découvre une nouvelle vision de ce que l'on est, et de comment le monde tourne.
Et quelque part, on pourra me dire ce que l'on veut, mais je suis persuadé que l'être humain, n'est vraiment pas si différent que ça des autres animaux. Toujours guidé avant tout par ces stimuli basiques que sont la joie, la douleur, la tristesse, la paix, la peur, la colère, l'empathie... qui sont mine de rien les informations de base pour l'apprentissage de la survie quelque soit l'espèce prise en compte. Mais toutes ces méthodes d'informations archaiques sont elles encore adaptées de nos jour?
Enfin, qu'importe les choses continuent de changer, je suis donc toujours en vie, et très très heureux d'avoir mangé avec C ce midi. Là je suis chez mes parents à Toulouse, mais qu'est-ce que ça fait du bien d'avoir quelqu'un qui me connait aussi bien. Et je sais pas, même si le lien qui nous unit a changé de nature quelque part, de savoir qu'il est toujours là, toujours aussi présent, de se rappeler son existence, de savoir que ces moments ne sont absolument pas partis en fumée, de ne pas avoir peur des systèmes de défense l'un de l'autre, d'être capable d'en rire. De savoir que quelque soit le nom que l'on peut donner à ce qu'il y a entre nous, quelque soit le rapport d'éloignement, rapprochement... on sait, ce qu'il y a, même si ce n'est pas formulable en mots. D'avoir pu se donner des choses différentes, d'avoir pu apprendre l'un de l'autre... Enfin, je sais pas, il y a tellement de choses à en dire, c'était vraiment classe. Ce coté quelque part, on se fait du bien l'un à l'autre, et chacun de notre coté aussi en même temps.
Enfin une nouvelle vie qui va commencer, espérons qu'elle soit plus classe que l'ancienne, et tout cas je tenterai de faire en sorte qu'elle le soit, même si l'ancienne était aussi classe par certain cotés. Essayons de faire en sorte que ce que j'ai vécu ne serve pas à rien, et déjà ça sera pas si mal que ça ;)
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