vendredi 29 avril 2011

Musique

Découverte du jour sur Deeze : Inga LilJeström
http://www.deezer.com/listen-10316229

dimanche 24 avril 2011

Je ne suis pas un scandale !!!

Yeah!!!

Matinée un peu chelou, avec des trucs qui me tournent dans la tête. Des moments où il y a comme une douleur qui ressort. Et moi en train de mater un forum du Stade Toulousain. Il est vraiment trop classe ce forum, surtout les gens qui ne se prennent pas trop au sérieux, qui disent de la merde, mais où l'humour est toujours présent. Et donc sur ce forum, un lien vers un reportage sur Byron Kelleher, http://www.canalplus.fr/c-sport/pid2708-interieur-sport.html?vid=222750 demi de mêlée d'abord des All Blacks de nouvelle-zélande (régulièrement la meilleure équipe nationale au monde), puis qui était arrivé à Toulouse en 2009 après la dernière coupe du monde. Et c'est un reportage qui m'a foutu les larmes aux yeux. C'est cool, parce que ces derniers temps les pleurs étaient sans larmes. Et puis, ce qui marquait chez lui surtout, c'était sa générosité, son implication sur le terrain, cette manière de se donner à fond. Quelque chose qui marque, qui ne laisse pas indifférent, et me suis rendu compte que j'avais aussi ce coté généreux. Je sais pas trop comment, mais je crois que d'une certaine manière, je l'ai, mais tout en gardant un respect de l'autre. Tout en sachant rester à ma place. Tout en sachant laisser les gens être ce qu'ils sont. Et que du coup, je n'ai peut-être pas à en avoir peur. Parce que je sais aussi m'arrêter. Je sais aussi dire stop. Je sais aussi rester à l'écoute d'un "non" si je vais trop vite, ou trop loin, ou si j'arrive justement à quelque chose de trop scandaleux, de ne pas pousser les gens dans leurs derniers retranchements. Mais la nouveauté, c'est aussi avec moi qu'il ne faut pas que je sois scandaleux. Que c'est quelque chose qu'il faut que je me montre aussi. Enfin, je sais pas trop, je suis reparti dans une phase analyse, mais tout d'un coup la réalisation de ce non scandale, qui a réussi à faire sortir à la fois les larmes et les rires. Une forme de joie libératrice.Beaucoup plus satisfaisant que les pleurs sans la larmes quand même. C'est de la merde ça, mais je savais bien qu'il me manquait quelque chose. Puis de me rendre compte que ce coté à ne pas être scandaleux, la plupart du temps, avec la plupart des gens étaient quand même une bonne chose. Puis de me rappeler le bien que ça a pu faire à quelqu'un qui avait justement été par trop habituée au scandale à en croire que c'était normal... Mais du coup de me rendre compte, pour moi quelque part, tant que les choses ne sont pas scandaleuses, que quelque part, il y a toujours la possibilité de s'arrêter simplement ou de discuter en profondeur si quelque chose dégénère, ça me rassure..

jeudi 21 avril 2011

Toucher avec les yeux.

"Pierre-Yves non!! Ici on touche avec les yeux."

Juste envie d'écrire 2


Je ne sais pas pourquoi c'est cette chanson qui m'est revenue le plus aujourd'hui, entre autre parmi d'autres. Encore un soir où je rentre en ayant pas mal bu. Ça fait plaisir en même temps. Hier soir, after-work, puis passer à la colloc de 4 potes qui viennent d'emmenager, période plus IIE récente, et ce soir avec Skwat, et Raph, un grand plaisir, bu de bonnes bières. Période plus rentrée à l'école, d'ailleurs, je vais aller voir Raph à Valenciennes le WE prochain, Skwat, je crois que je ne l'oublierai jamais qui a parlé avec moi à l'église pour l'enterrement de Al. Ca m'a fait plaisir de le voir, ça devait bien faire un an que ça n'était pas arrivé. Puis tous les trois nous avions eu le "plaisir" avec Al d'ailleurs de passer quelques temps comment dire, en proximité réduite dans une cellule, mine de rien on en a encore parlé aujourd'hui, faut croire qu'au final ça crée des liens aussi mine de rien. Même si les souvenirs de ce moment ont du mal à me revenir.
Sinon, en me rémemorant, les dernières discussions avec A. je crois qu'au final là seule chose que je suis et que j'essaye d'être, c'est juste un "mec bien" quelque part. Même si quelque part, ça ne veut rien dire, même si c'est douloureux, voire que ça peut être très douloureux, même si ça implique parfois de passer pour un connard, je crois que c'est en même temps, ce qui me permet de tenir, de savoir que quoiqu'il arrive, de savoir que même si je me retrouve dans des situations à la con, de savoir que même si les résultats sont complètements pourris, que même si je n'y arrive pas tout le temps, au moins, dans l'ensemble, c'est ce que j'essaye d'être, et que même si ça ne marche pas toujours quelque part, c'est pas grave. Personne ne pourra jamais m'enlever le fait d'avoir essayé avec les moyens dont je disposais, d'avoir fait ce qu'il me semblait être le mieux à un moment donné. Que quelque part, même si je me plante, même si je finis par faire de la merde, même si ça fait mal de voir le résultat contraire de ce que je voulais, même si parfois les conséquences sont à en pleurer, quand on voit les efforts déployés pour arriver au contraire de ce que l'on voulait à la base, quand on final on a mal, juste mal, ou bien que l'on se retrouve à faire mal à des gens à qui l'on voulait faire plaisir, j'ai envie de dire que cette intention de bien faire, personne ne pourra jamais me l'enlever. C'est quelque chose qui fait partie de moi quoiqu'il arrive. Ce coté à dire au moins j'aurais essayé, parce que ça comptait pour moi. Et qu'importe le résultat, au moins j'aurai été moi, au moins j'aurai essayé de ne pas me trahir. Après, les résultats, dépendent malheureusement toujours de tellement de facteurs exterieurs sur lesquels il est impossible d'agir...
Je me rappelle avoir lu il y a peu une connerie énormissime du genre quand il y a trop de contraintes, il faut s'évader. Mais non. Le seule chose qui existe, c'est le réel, et quoiqu'il arrive, celui-ci vient toujours à un moment où un autre réclamer son dû. Et j'ai remarqué, que plus l'on s'évade, plus les acomptes sont forts. Les contraintes, quand elles sont là, quand on ne peut rien faire d'autre, si l'évasion peut être une solution temporaire, il y a toujours un moment où la seule chose à faire, c'est de les prendre en quatre yeux, de les regarder en face, d'apprendre à les connaitre, de les affronter, de voir comment on peut en tirer profit. De toute façon quoiqu'il arrive, on est toujours contraint ne serait-ce que par nos besoins physioligiques, et si l'on veut vivre, il faut être capable de les prendre en compte.

A ce propos, une envie de dormir plus que présente me fait cliquer sur le bouton publier.

lundi 18 avril 2011

Citations exupéry 3

Citadelle

LV

Ne confonds point l’amour avec le délire de la possession, lequel apporte les pires souffrances. Car au contraire de l’opinion commune, l’amour ne fait point souffrir. Mais l’instinct de propriété fait souffrir, qui est le contraire de l’amour. Car d’aimer Dieu je m’en vais à pied sur la route boitant durement pour le porter d’abord aux autres hommes. Et je ne réduis point mon Dieu en esclavage. Et je suis nourri de ce qu’il donne à d’autres. Et je sais reconnaître ainsi celui qui aime véritablement à ce qu’il ne peut être lésé. Et celui-là qui meurt pour l’empire, l’empire ne le peut point léser. On peut parler de l’ingratitude de tel ou tel, mais qui te parlerait de l’ingratitude de l’empire ? L’empire est bâti de tes dons et quelle arithmétique sordide introduis-tu si tu te préoccupes d’un hommage rendu par lui ? Celui qui a donné sa vie au temple et s’est échangé contre le temple, celui-là aimait véritablement, mais sous quelle forme se pourrait-il sentir lésé par le temple ? L’amour véritable commence là où tu n’attends plus rien en retour. Et si se montre tellement important, pour enseigner à l’homme l’amour des hommes, l’exercice de la prière, c’est d’abord parce qu’il n’y est point répondu.


Votre amour est à base de haine car vous vous arrêtez dans la femme ou dans l’homme dont vous faites vos provisions et vous commencez de haïr, pareils à des chiens quand ils tournent autour de l’auge, quiconque lorgne votre repas. Vous appelez amour cet égoïsme du repas. A peine l’amour vous est-il accordé que là aussi, comme dans vos fausses amitiés, de ce don libre vous faites une servitude et un esclavage et commencez de la minute où on vous aime, à vous découvrir lésé. Et à infliger, pour mieux asservir, le spectacle de votre souffrance. Et certes vous souffrez. Et c’est cette souffrance même qui me déplaît. Et en quoi voulez-vous que je l’admire ?


Certes, j’ai marché, quand j’étais jeune, de long en large sur ma terrasse sous les étoiles brûlantes à cause de quelque esclave enfuie où je lisais ma guérison. J’eusse levé des armées pour la reconquérir. Et, pour la posséder, j’eusse jeté à ses pieds des provinces, mais Dieu m’est témoin que je n’ai point confondu le sens des choses et n’ai jamais qualifié amour, même s’il mettait en jeu ma vie, cette recherche de ma proie.


L’amitié je la reconnais à ce qu’elle ne peut être déçue, et je reconnais l’amour véritable à ce qu’il ne peut être lésé.


Si l’on vient te dire : « Rejette celle-là parce qu’elle te lèse… », écoute-les avec indulgence, mais ne change point ton comportement, car qui a le pouvoir de te léser ?
Et si l’on vient te dire : « Rejette-la, car tous tes soins sont inutiles… », écoute-les avec indulgence mais ne change point ton comportement, car tu as une fois choisi. Et si l’on peut te voler ce que tu reçois, qui détient le pouvoir de te voler ce que tu donnes ?
Et si l’on vient te dire : « Ici, tu as des dettes. Ici, tu n’en as point. Ici, on reconnaît tes dons. Ici, on les bafoue », bouche-toi les oreilles à l’arithmétique.


A tous tu répondras : « M’aimer, d’abord, c’est collaborer avec moi. »


Ainsi du temple où seul l’ami entre, mais innombrable.


LVI

Et c’est le même secret que je t’enseigne. Ton passé tout entier n’est qu’une naissance, de même que, jusqu’aujourd’hui, les événements de l’empire. Et si tu regrettes quelque chose, tu es aussi absurde que celui-là qui regretterait de n’être point né à une autre époque ou petit alors qu’il est grand ou dans une autre contrée, et qui puiserait dans ses absurdes rêveries son désespoir de chaque instant. Fou celui qui se ronge les dents contre le passé qui est bloc de granit et révolu. Accepte ce jour comme il t’est donné au lieu de te heurter à l’irréparable. Irréparable n’a point de signification car c’est la marque de tout passé. Et comme il n’est point de but atteint, ni de cycle révolu, ni d’époque achevée, sinon pour les historiens qui t’inventeront ces divisions, comment saurais-tu qu’est à regretter la démarche qui n’a pas encore abouti et qui n’aboutira jamais — car le sens des choses ne réside point dans la provision une fois faite que consomment les sédentaires, mais dans la chaleur de la transformation, de la marche, ou du désir. Et celui-là qui vient d’être battu et sous le talon de son vainqueur se recompose, je le dis plus victorieux dans sa démarche que celui-là qui jouit de sa victoire d’hier comme un sédentaire de ses provisions, et s’achemine déjà vers la mort.
Alors, me diras-tu, vers quoi dois-je tendre ? Puisque les buts n’ont point de signification. Et je te répondrai ce grand secret qui se cache sous des mots vulgaires et simples et que la sagesse peu à peu au long de la vie m’a enseigné : à savoir que préparer l’avenir ce n’est que fonder le présent. Et que ceux-là s’usent dans l’utopie et les démarches de rêve, qui poursuivent des images lointaines, fruits de leur invention. Car la seule invention véritable est de déchiffrer le présent sous ses aspects incohérents et son langage contradictoire. Mais si tu te laisses aller aux balivernes que sont tes songes creux concernant l’avenir, tu es semblable à celui-là qui croit pouvoir inventer sa colonne et bâtir des temples nouveaux dans la liberté de sa plume. Car comment rencontrerait-il son ennemi et, ne rencontrant point d’ennemi, par qui serait-il fondé ? Contre qui modèlerait-il sa colonne ? La colonne se fonde, à travers les générations, de son usure contre la vie. Ne serait-ce qu’une forme, tu ne l’inventes point mais tu la polis contre l’usage. Et ainsi naissent les grandes œuvres et les empires.
Il n’est jamais que du présent à mettre en ordre. A quoi bon discuter cet héritage ? L’avenir, tu n’as point à le prévoir mais à le permettre.
Et certes tu as du travail quand le présent t’est fourni comme matériaux. Et moi, cet assemblage de moutons, de chèvres, de champs d’orge, de demeures, de montagnes qui sont dans l’instant, je le dis domaine ou empire, j’en tire quelque chose qui n’y était pas et que je dis un et simple, car qui y touchera par l’intelligence le détruira sans l’avoir connu, et ainsi je fonde le présent, de même que l’effort de mes muscles, quand j’accède à la crête, organise le paysage et me fait assister à cette douceur bleue où les villes sont comme des œufs dans les nids des campagnes, ce qui n’est ni plus vrai ni plus faux que les villes vues comme navires ou comme temples, mais autre. Et du sort des hommes il est en mon pouvoir de faire un aliment pour ma sérénité.
Sache-le donc, toute création vraie n’est point préjugé sur l’avenir, poursuite de chimère et utopie, mais visage nouveau lu dans le présent, lequel est réserve de matériaux en vrac reçus en héritage, et dont il ne s’agit pour toi ni de te réjouir ni de te plaindre, car simplement comme toi, ils sont, ayant pris naissance.
L’avenir, laisse-le donc comme l’arbre dérouler un à un ses branchages. De présent en présent l’arbre aura grandi et entrera révolu dans sa mort. Ne t’inquiète point pour mon empire. Depuis qu’ils ont reconnu ce visage dans le disparate des choses, les hommes, depuis que j’ai fait œuvre de sculpteur dans la pierre, j’ai donné, dans la majesté de ma création, un coup de barre à leur destinée. Et dès lors ils iront de victoire en victoire, et dès lors mes chanteurs auront quelque chose à chanter, puisque au lieu de glorifier des dieux morts ils célébreront simplement la vie.
Regarde mes jardins où les jardiniers vont dans l’aube pour créer le printemps, ils ne discutent point sur les pistils ni les corolles : ils sèment des graines.
Alors vous, les découragés, les malheureux et les vaincus, je vous le dis : vous êtes l’armée d’une victoire ! Car vous commencez dans cet instant et il est beau d’être aussi jeune.


Mais ne crois pas que penser le présent soit simple. Car alors te résiste la matière même dont tu dois faire usage, alors que ne résisteront jamais tes inventions sur l’avenir. Et celui-là qui se couche dans le sable aux alentours d’un puits tari et qui déjà s’évapore dans le soleil, comme il marche bien dans son rêve. Et combien lui deviennent faciles les grandes enjambées vers sa délivrance. Comme il est aisé de boire en rêve puisque tes pas t’apportent l’eau comme des esclaves bien huilés et qu’il n’est point de ronces pour te retenir.
Mais aussi cet avenir qui manque d’ennemis ne devient-il point — et tu agonises, et le sable crisse entre tes dents, et la palmeraie et le fleuve lourd et les chants des laveuses de linge chavirent lentement dans la mort.
Mais qui marche véritablement s’abîme les chevilles aux pierres, lutte contre les ronces et s’ensanglante les ongles dans les éboulis. Car ils lui sont fournis tous les échelons de son escalade dont il doit triompher, un à un. Et l’eau, il la crée lentement avec sa chair, avec ses muscles, avec les ampoules de ses paumes, avec les blessures de ses pieds. A brasser les réalités contradictoires il tire l’eau de son désert de pierres à la force de ses poignets, comme le boulanger qui pétrit la pâte la sent peu à peu se durcir, s’augmenter d’une musculature qui lui résiste, se nouer en nœuds qu’il doit rompre, et c’est qu’il commence de créer le pain. Ainsi de ce poète ou de ce sculpteur qui d’abord travaillait le poème ou la pierre dans une liberté où il se perdait, libre qu’il était de faire sourire ou pleurer son visage, se pencher à droite ou à gauche, et dans une telle liberté, ne réussissant point à devenir. Mais vient l’heure où le poisson mord et où la ligne résiste. Vient l’heure où ce que tu voulais dire, tu ne l’as point dit à cause d’un autre mot que tu voulais garder, parce que cela aussi tu voulais le dire, et qu’il se trouve que ces deux vérités te résistent. Et tu commences de raturer comme tu commences de pétrir dans ta glaise un sourire qui commence de te défier. Tu ne choisis point l’un ou l’autre, au nom d’une logique verbale, mais tu cherches la clef de voûte de tes vérités contradictoires, car rien n’est à perdre — et tu devines que ton poème se fait ou qu’un visage va surgir de la pierre, car déjà te voilà entouré d’ennemis bien-aimés.
Ainsi n’écoute jamais ceux qui te veulent servir en te conseillant de renoncer à l’une de tes aspirations. Tu la connais, ta vocation, à ce qu’elle pèse en toi. Et si tu la trahis c’est toi que tu défigures, mais sache que ta vérité se fera lentement car elle est naissance d’arbre et non trouvaille d’une formule, car c’est le temps d’abord qui joue un rôle, car il s’agit pour toi de devenir autre et de gravir une montagne difficile. Car l’être neuf qui est unité dégagée dans le disparate des choses ne s’impose point à toi comme une solution de rébus, mais comme un apaisement des litiges et une guérison des blessures. Et son pouvoir, tu ne le connaîtrais qu’une fois qu’il sera devenu. C’est pourquoi j’ai toujours honoré d’abord pour l’homme, comme des dieux trop oubliés, le silence et la lenteur.


LVII

Car il est beau d’être aussi jeunes, vous les déshérités, les malheureux et les vaincus qui ne saviez lire dans votre héritage que la part de la mauvaise journée d’hier. Mais si je bâtis un temple et que vous y veniez composer la foule des croyants, si j’ai en vous jeté mes graines et vous réunis là dans la majesté du silence afin que vous soyez moisson lente et miraculeuse, où voyez-vous qu’il y ait lieu de désespérer ? Vous les avez connues, les aubes de victoire où les mourants sur leurs grabats et les cancéreux dans leur pestilence et les béquillards sur leurs béquilles et les endettés parmi leurs huissiers et les prisonniers parmi leurs gendarmes, tous, dans leurs divisions et leurs douleurs, se retrouvaient dans la victoire comme dans une clef de voûte, apportée à leur communauté, et ces matins-là, cette foule disparate devenait basilique pour le cantique de la victoire.
Tu l’as vu ainsi, l’amour, prendre, comme s’établissent des racines, avec retentissement soudain des âmes les unes sur les autres, peut-être même sous le coup du malheur qui tout à coup se fait structure et divine clef de voûte pour tirer de tous la même part, la même face qui collabore — et la joie vient alors de partager son pain, ou d’offrir une place auprès de son feu. Tu faisais bien le dégoûté, comme le podagre, avec ta maison minuscule que n’eussent même pas remplie tes amis, et tout à coup s’ouvre le temple où seul l’ami entre, mais innombrable.
Où voyez-vous qu’il y ait lieu de désespérer ? Il n’est jamais que perpétuelle naissance. Et certes il existe, l’irréparable, mais il n’y a rien là qui soit triste ou gai, c’est l’essence même de ce qui fut. Est irréparable ma naissance puisque me voici. Le passé est irréparable, mais le présent vous est fourni comme matériaux en vrac aux pieds du bâtisseur et c’est à vous d’en forger l’avenir.

Retour de WE

Un grand merci à A. pour ce WE génial. Quelques chansons du WE du coup :

Sinon, je crois que je sais ce en quoi je crois.C'est en l'harmonie.

mercredi 13 avril 2011

Ces rêves que jamais ne se réalisent.

Ah, ce matin, avait bien commencé, enfin, réveil difficile, (ça risque d'être pareil tout à l'heure avec cette insomnie à la con, mais bon, je crois que c'est bien d'écrire, faut pas que je garde les choses trop longtemps en moi, même si je peux avoir besoin de temps pour les exprimmer), mais parti au boulot avec le sourire. Des idées de vacances plein la tête, des images de coucher de soleil sur la plage à Hossegor, la pensée de gens qui pourraient y être présents, le comptage du nombre de lits disponnibles, auto-demande de la coexistence souhaité/table ou non avec le reste de ma famille, ce fauteuil que j'adore, les soirées d'été où l'on reste discuter dehors pendant des heures... Puis cette question de répartition possible des chambres, qui me laisse dans des abymes de perplexité. Entre des envies, des rêves, et ce coté à me dire bon PY, arrêtes de rêver, de toute façon, rien ne se passe jamais comme dans tes rêves, ces images que tu peux avoir qui te donnent le sourire, qui te remplissent de joie, arrêtes, juste arrêtes d'oser y croire, et du coup la plongée, dans un monde tristesse, de mélancolie. Au moins cette mélancolie ne me plonge plus dans un monde de procrastination, me suis au contraire mis à avancer dans le meilleurs des mondes ce soir. Mais bon.... Puis mon anniversaire ce WE. Eu un coup de fil de Stade Français ce soir qui voulait faire une soirée ce samedi. Une bonne surprise, je dois l'avouer, je ne pensais pas qu'il y penserait. On verra donc quand fêter ça, un soir en semaine. Soirée à l'école ce jeudi, me tâte pour savoir si je vais y aller. Avec le boulot le lendemain... Ptetre y faire un tour puis revenir pas trop tard, ni trop bourré (c'est ça qui risque d'être le plus difficile). Je verrai bien. Mais donc pour ce WE, encore un rêve complètement impensable qui me traverse l'esprit. En même temps, pas si impensable que ça, mais pourquoi donc vient-il dans ma tête. Pourquoi donc me donne-t-il ce putain de sourire? Enfin, si je sais, parce que ça serait juste classe. Ca serait juste trop classe. D'une de ces putain de classe... que quelque part, ça ne peut juste pas arriver. Que je n'ai pas le droit d'y croire, que je ne devrais même pas y penser, que... pfffffff. Pourquoi j'ai des idées pareilles? Je le sais bien pourtant que ça ne devrait même pas me traverser l'esprit. J'aurai du refouler cette idée, dès qu'elle s'est présentée à mon esprit. Me dire de pas l'imaginer, et pourtant, elle est là cette conne. Et je ne sais pas quoi en faire. Déjà normalement, je ne devrais même pas en parler. Ce genre de truc, un PY normalement constitué en fait le deuil, à peine a-t-elle effleuré son esprit. Un PY normalement constitué, se dit juste ouais, c'est cela oui, à moi un truc comme ça ça ne peut juste pas arriver. Mais... Mais putains de changements internes. Pourquoi je me mets à faire confiance à des trucs, à des gens... En plus, le pire, c'est que je me met à faire confiance à des gens qui en sont vraiment dignes. Que ce que je donne m'est vraiment renduu de manière classe. Et c'est comme si du coup, même un truc comme ça qui normalement est viré aussitôt apparu, se met à entrer dans ma tête. Les trucs classes normalement, c'est pas sensé m'arriver, je suis juste sensé y rêver les voir, et les laisser dans leur rêve et faire comme si j'en avais rien à fouttre que ça n'arrive pas... Et maintenant, il y en a tellement qui me sont arrivés en fait que je me mets à en douter. Que c'est même comme si ça pouvait quand même arriver. Les étoiles normalement, je les vois de loin, juste content de pouvoir les voir, juste apaisé par leur existence. D'où est-ce que je pourrai en toucher? Comment se pourrait-il que ça m'arrive à moi aussi des fois? Je ... Je sais juste plus quoi dire, plus quoi croire, plus quoi penser... Le contrôle que j'ai dessus étant aussi limité, voire très limité. Des choses qui ne dépendent  a priori pas de moi. Du coup, je ne sais trop quoi en faire. Je crois que je vais juste me rendormir, boulot demain.

mardi 12 avril 2011

"Cet affreux Benito Hoover ! " Et pourtant, ce garçon avait agi dans une bonne intention, en somme. Ce qui était encore pire, à considérer la chose sous un certain angle. Ceux qui avaient de bonnes intentions se conduisaient de la même manière que ceux qui en avaient de mauvaises.

le meilleur des mondes

lundi 11 avril 2011

titre inconnu 3

Quelle étrange état en ce moment, ces variations d'humeurs... Pas facile que d'apprendre de nouvelles manières de fonctionner.Ca ne se fait pas du jour au lendemain. Aujourd'hui, pas fait grand chose si ce n'est retrouver des gens pour voir le quart de finale. Pff ce match d'ailleurs, n'importe quoi. On a bien commencé, mener 17-0 à la mi-temps, puis la remontée des biarrots pour arriver à 17-17  à la fin du temps réglementaire, puis l'essai de Toulouse libérateur à deux minutes de la fin, du pur bonheur. J'avais ressorti mon maillot de Toulouse. Bon manquait les clopes de Al pour assurer le coté porte-bonheur, mais on a quand même gagné, donc ça va ^^. Mais, cette libération de joie au moment de l'essai était assez géniale, levé instantannément, hurlement de "yes", puis, cet état de pur bonheur après, (bon en même temps j'étais à 3 pintes de guiness), ces moments, ou le sourire ne peut juste pas quitter mon visage :). Ca me rappelle la finale de la coupe d'europe l'an dernier, j'étais dans le même état après le match, juste heureux. C et sa soeur avaient un peu hallucinées d'ailleurs. Puis échanger quelques mots avec tous les supporters de Toulouse croisés, ce simple partage du bonheur, (en même temps je devais pas être très discret avec mon écharpe, mon maillot, et possiblement le bérêt). C'est con quand même le rugby. C'est juste un truc qui sert à rien. C'est juste une sorte de défi entre deux équipes, un match qui ne changera pas la face du monde. Mais en même temps, c'est assez incroyable les émotions que ça peut libérer en moi aussi. Comment ce truc débile peut m'atteindre. C'est classe en même temps, c'est léger quelque part. Ca occupe l'esprit. Mais, c'est assez impressionnant l'investissement émotionnel que je peux avoir pour un truc aussi superficiel. C'est ça le mot que je cherchais, c'est superficiel en fait. Ca me fait penser aux changements dont je parlais tout à l'heure, ces changements d'humeur, de me sentir un moment libéré, et un autre triste; D'avoir des moments où je fais les choses tout seul, de moi-même, et d'autres où je me rabat encore un peu dans la procrastination. Comme si quelque part il manquait quelque chose pour acter la transition. Enfin, faudra voir à l'usage, puis, j'aurai probablement une tendance à la procrastination toujours plus ou moins présente, quoique... Si je pense quand même, c'est pas quelque chose qui doit pouvoir s'éclipser comme ça. Mais c'est ptet un peu, comme si je me mettais à accepter les émotions, alors que jusque là, je me consacrait plus sur les sentiments, qui sont plus solides, plus perennes, plus stables dans le temps, ce coté plus peur de mes émotions que de mes sentiments en fait. comme si à défaut d'arriver à exprimer mes émotions, je m'étais plus rabbatu sur les sentiments. Enfin, je sais pas. On m'a toujours décrit comme sentimental, et émotif. Mais j'ai toujours perçu ce coté émotif comme une faiblesse. Le truc qui me ferait pleurer. Me rappellerai toujours cette sorte de honte à la première heure de conduite quand le fait que je sois sensible augmentait le nombre d'heures que j'aurai à faire avant de pouvoir passer à la conduite accompagnée. Comment c'était considéré comme un handicap pour la conduite. Ou comment mon voisin que j'apprécie beaucoup par ailleurs avait été surpris de me voir pleurer de joie, suite à une victoire en coupe du monde, avec un essai à la dernière seconde (mais j'étais quand même bien plus jeune à l'époque) ou qu'on ne pouvait pas parait-il me passer la "chèvre de M.Seguin" en voiture petit en entier parce que je pleurais trop quelque part, ou que je me mettais à poser plein de questions pour savoir comment on pouvait faire autrement que de la laisser mourir, ce qu'on aurait pu faire pour pas qu'elle ne meure... C'est assez étrange d'ailleurs, ça fait souvent bizarre à ma psy d'ailleurs, que petit, le seul souvenir qu'on a de moi, c'est de quelqu'un de joyeux, de curieux, plein de vie, posant plein de questions, un peu rêveur certes, mais aussi content d'apprendre, de découvrir, capable d'oser, de demander... Et maintenant, putain, c'est comme si cétait parti quelque part, ça avait disparu. Me rappelle aussi de ces voyages en voiture où mes parents parlaient de je ne sais quoi, et moi qui demandait, probablement de problèmes, de trucs pas gais, et la réponse c'était : c'est fait exprès pour ne pas que tu saches. (moi qui avais du demander c'est qui "elle") Ou bien plus tard cette fois où on était en train de faire quelque chose avec les voisins, puis je sais plus la surprise, suite au fait que je n'avais pas demandé ce qu'ils faisaient, et ce putain de proverbe à la con "la curiosité est un vilain défaut" qui me revient en y repensant. Ou bien le pire, je crois que quelque part je ne l'ai toujours pas digéré. Non, c'est sur que je ne l'ai toujours pas digéré. C'était pendant l'été de mon redoublement de première année d'école, et j'avais des rattrapages. J'avais rangé chez moi pour être plus à même de les bosser. J'étais en stage, et plutôt serein il me semble. Et puis, mes parents qui montent à la base pour pas longtemps début août je sais plus pour quoi. Puis je les rejoins à Massy dans l'appartement de mes grands-parents qui n'étaient pas là. C'était juste après la découverte de la notion de douance. Ah oui, et celle où je m'étais enchainé le dernier Harry Potter en pdf en 24h non stop (j'avais même séché un jour de stage du coup ^^ genre j'étais malade...) et donc forcément, j'avais passé des heures à regarder sur internet tout ce que je pouvais trouver à ce sujet (enfin normal quoi, un truc nouveau comme ça, faut que j'en profite au maximum, que j'intègre le plus possible, le plus vite possible. la curiosité qui se réveille, et alors là c'est parti tout doit s'enchainer autant que possible. Enfin, peu importe, ça ne m'aurait pas je pense empêché de gérer mes rattrapages. Ah oui, et je ne devais pas avoir vraiment avoir commencé encore à réviser, mais bon, j'avais même planifier le rythme des révisions... Et donc du coup, mon père inquiet de ce que je n'avais pas encore commencé, qui me fait "ta mère va rester ici plus longtemps pour t'aider à faire tes révisions...", et je me rappelle de cette rage qui m'a envahi, de ce "quoi donc je suis incapable de le faire tout seul"...  Et je me rappelle avoir réagi directement en disant : mais c'est quoi cette histoire? Ou je sais plus quelque chose dans ce genre. Et eux de me répondre un truc dans le genre tu fais ce que tu veux, mais si tu veux pas d'aide, ça veut dire que tu veux pas avoir tes rattrapages, ou que tu cherches juste un moyen pour pouvoir ne rien faire, ou bien vas-y rentre chez toi comme ça tu pourras rater tes trucs sans nous avoir sur le dos... mais t'es libre de choisir de devenir un mendiant. Avec ptet un petit, je suis responsable de toi tant que tu n'as pas fini tes études, c'est nous qui te les payons... Et donc si tu veux pas, quelque part, c'est que tu nous prends pour des cons... Ca devait être quelque chose comme le dimanche, et eux qui devaient redescendre le mardi matin tôt. Et donc avec le lundi pour me décider. Et putain, je me rappelle de ces pulsions de mort qui ne m'ont pas quittés de la journée. De cette unique envie de me jeter sous le tram. D'être proche de le faire. Je ne pensais qu'à ça. Et me voyant dans cet état là, je ne pouvais juste pas rester seul. Je l'aurai probablement fait. Encore que maintenant, aujourd'hui je me pose la question. Mais à l'époque, c'était juste clair. Je ne pouvais plus du coup me retrouver seul. C'était juste trop dangereux, et du coup pas le choix, obligé de rentrer ma colère, obligé de dire à ma mère de rester. Cette absence de choix. Cette non possibilité de faire les choses à ma manière. Maintenant que j'y repense, j'aurais peut-être eu d'autres possibilités. Ce genre de "ah ouais il croit ça, mais je vais lui montrer".Je sais pas si j'en serais vraiment capable aujourd'hui, je crois pas encore. Ce n'est généralement pas le genre de méthode qui réussisse à me faire bouger mon cul. Au contraire. Plus du genre à faire "ah, je suis nul, et bien je vais te montrer comment je suis nul, j'ai pas fait ce que tu voulais, même pas content de mes efforts, ils sont mêmes pas vu, et bien fuck, juste fuck la prochaine fois, je ferais rien au moins comme ça je saurais pourquoi je me suis fait engueuler". Le pire étant si c'est quelque chose que j'ai envie de faire, c'est comme si tout d'un coup, je me trouvais juste démuni, comme si humilié de ne même pas être capable de faire ce que je veux. D'être tellement nul que rien ne marche. Et la mise en route de cette sorte de fuite vers le néant. Et suite à ça en plus l'impossibilité de continuer à regarder les choses. Comme si une nouvelle fois, et comme toujours les passions ne pouvaient que m'apporter du mal... Qu'être moi ne pouvait être qu'une connerie. Que si je me détournais ne serait-ce qu'une seconde de mon "objectif" ça allait être la catastrophe, et la preuve d'une volonté délibérée de rater, que je n'avais pas. Mais en laquelle moi-même n'avait pas confiance, à cause de tout un tas de trucs non résolus. Il restait encore un an à vivre à Al à cette époque là; Mais, c'est bien la preuve aussi que le malaise que j'avais était bien antérieur à ça. Je sais pas ce que ça aurait donné si il était resté en vie; Je ne me serais probablement pas retrouvé dans le même état de décomposition, je n'aurais probablement pas autant plongé que je ne l'ai fait à la suite de son décès. Mais serais-je aller regarder toutes ces choses en moi, je sais pas, je ne crois pas. Je crois que ça avait besoin que ça pète. C'est une question que je me pose des fois. Ou bien serais-je resté dans cet état d'équilibre pourri? Je me le demande. Ou peut-être est-ce juste un moyen de me dire que cette souffrance, que son décès, que ce manque, que cette tristesse n'aura pas servi à rien. Parce que c'est plus facile d'accepter comme ça. Je sais pas. (Tiens, les pleurs qui reviennent, mais sans larmes maintenant).

samedi 9 avril 2011

Citations exupéry

 Être homme, c'est précisément être responsable. C'est connaître la honte en face d'une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C'est être fier d'une victoire que les camarades ont remportée. C'est sentir, en posant sa pierre, que l'on contribue à bâtir le monde.

E ne regrette rien. j'ai joué, j'ai perdu. C'est dans l'ordre de mon métier. Mais, tout de même, je l'ai respiré, le vent de la mer. Ceux qui l'ont goûté une fois n'oublient pas cette nourriture. N'est-ce pas, mes camarades ? Et il ne s'agit pas de vivre dangereusement. Cette formule est prétentieuse. Les toréadors ne me plaisent guère. Ce n'est pas le danger que j'aime. Je sais ce que j'aime. C'est la vie.

Source : Citations camarades - Citation et proverbe sur camarades - citationE ne regrette rien. j'ai joué, j'ai perdu. C'est dans l'ordre de mon métier. Mais, tout de même, je l'ai respiré, le vent de la mer. Ceux qui l'ont goûté une fois n'oublient pas cette nourriture. N'est-ce pas, mes camarades ? Et il ne s'agit pas de vivre dangereusement. Cette formule est prétentieuse. Les toréadors ne me plaisent guère. Ce n'est pas le danger que j'aime. Je sais ce que j'aime. C'e
  Je ne regrette rien. j'ai joué, j'ai perdu. C'est dans l'ordre de mon métier. Mais, tout de même, je l'ai respiré, le vent de la mer. Ceux qui l'ont goûté une fois n'oublient pas cette nourriture. N'est-ce pas, mes camarades ? Et il ne s'agit pas de vivre dangereusement. Cette formule est prétentieuse. Les toréadors ne me plaisent guère. Ce n'est pas le danger que j'aime. Je sais ce que j'aime. C'est la vie.

vendredi 8 avril 2011

besoin d'écrire

Ce soir, je crois qu'il faut que j'écrive un peu, mais en même temps, je suis crevé, et boulot demain. De toute façon, c'est pas en procrastinant et en fumant des clopes que j'arriverai à quelque chose. C'est probablement encore moi qui me donne des coups en ne voulant rien demander, comme d'hab dans le genre con, je suis quand même pas mal, mais cette journée a été assez étrange. Commencée d'abord par une envie de douceur, de tendresse, de juste m'abandonner, de lacher le contrôle, d'accepter de laisser certaines (je pensais notamment à une) personnes, me réconforter, de sentir pour une fois, ce besoin d'être pris dans des bras, d'être consolé, de juste laisser faire, ou en guidant un peu. Puis, ce besoin de me sentir entouré, de..faire un fuck à toute cette pression que je dois me mettre plus ou moins en permanence. Il y a des fois où j'en ai juste marre d'essayer de bien faire les choses. Où, c'est juste épuisant, ou au final, à trop vouloir être bien on se faisait mal, à cause de cette pression que l'on se met, où à trop vouloir tout le temps, apprendre, essayer d'utiliser les coups du sort à toujours vouloir apprendre des échecs, au final, en voulant être bien on est mal. A peine bientôt 26 ans, et je me sens déjà tellement fatigué... Fatigué de tellement de choses.  C'est ça que j'ai aimé en rentrant chez moi, ça a été de pouvoir être entouré, qu'on s'occupe un peu de moi... Au final je crois que d'une manière c'est ça. Enfin, je sais pas. Comme si quelqu'un part, je me demandais toujours si on s'occupait de moi, pour moi, ou juste comme un moyen de me mettre la pression. ou si cet espoir, ce besoin, cette envie n'allait pas nécessairement être déçue. Ou que je ne pouvais juste pas espérer un jour qu'on veuille vraiment me réconforter, juste parce que ça faisait plaisir. Et que quelque part, je ne voulais pas en sentir le besoin, et être déçu, et que du coup dans ma pauvre petite tête d'abruti, je m'imaginais toujours des scénarios, où tout d'un coup hop, ça irait mieux. Sauf que ce soir, c'était juste impossible. Même pas capable de me réconforter tout seul. Juste cet énorme sentiment de solitude. De non PY, de toute façon, tu ne peux rien faire pour que ça arrive, t'es juste en train de te raconter des histoires. Et puis cette incapacité à rentrer dedans. que le 'regarde ça me ferait du bien', juste pour espérer que ça continue, c'est pourri comme excuse. Que de toute façon, c'est pas pour ça qu'on s'occupera ou pas de moi. Que de toute façon, c'est juste une question d'envie chez l'autre, que je n'ai pas à essayer de provoquer ou d'augmenter, qui évolue juste à sa manière. Et que de toute façon, la seule chose que j'ai à faire, c'est quelque part dire où j'en suis à m'exprimer, et ensuite alea jacta est comme on dit. Et chacun, fait juste ce qu'il veut/peut à sa manière, en fonction de tout un tas de paramètres que je ne peux pas contrôler.
Et voilà, du coup, je suis rentré chez moi, triste de cette réalisation, et je me suis juste mis à m'occuper un peu de mon appart. Parce que mine de rien, ça je peux le faire, m'occuper de moi. Enfin, un nouveau schéma à la con que je suis en train d'identifier, et que je peux changer. Et un très grand merci aussi à celles qui me permettent de me voir ce truc moisi. Risque de me falloir du temps pour l'intégrer, qu'il va y avoir des choses à tirer avec cette réflexion, mais je crois que quelque part, c'est quelque chose qui était déjà en cours. Mais un grand merci, parce que si je ne savais pas que cet intérêt, cette forme d'amour était sincère pure quelque part, je ne crois pas que j'aurai pu voir ça chez moi.

jeudi 7 avril 2011

Solitude et affection

Je crois que pour parler de manière plus claire que ce que j'ai fait l'autre fois, même si on est seul, ce qu'on ressent, ce qu'on est affecte les gens autours de nous, tout comme leur état nous affecte. Et que c'est cette affection qu'on a pour les autres, quand on la montre, qui nous aide à nous sentir moins seuls, respectés écoutés, aimés... Que c'est cette affection qui montre les choses qui nous touchent.

dimanche 3 avril 2011

Réussite, échec?

Qu'importe de réussir ou d'échouer, tant qu'on essaye.
Tant qu'on se reste fidèle, qu'on ne se renie pas, qu'on essaie de se donner une direction. Après, on ne maitrise pas le reste.

titre inconnu 2

Plus ça va, plus je me demande si je ne suis pas un con. Le problème, c'est que tant que j'en suis pas sur, je peux pas faire le contraire. Enfin, pas forcément, des fois, j'adore être con, chiant... Des fois, c'est trop classe, ça me fait rire. En fait, je crois que ça dépend de si ça vient se greffer à une peur, une faille, une blessure ou pas. Je crois que quand ça vient sur une défense identifiée, qui n'a pas lieu d'être, qui me fait mal, qui est en train de se retourner contre moi, ou sur quelque chose que j'ai mal fait, ça me fait du bien, parce que ça me permet justement, de m'en libérer, de passer à la suite, d'accepter de voir une autre solution, d'être prêt à passer par dessus. Bon malheureusement, il y a d'autres fois où ça me bloque. Cette putain de peur de faire mal, de me tromper, de mal faire, de ne pas arriver à faire ce que je veux, ce putain de perfectionnisme, cette putain d'envie de faire "bien", alors que ce putain d'enculé de "Bien", est tellement variable, tellement mouvant, tellement dépendant de ce putain de contexte pourri, qu'il faut toujours s'y adapter. Cette putain de capacité à être transporté par un sourire, par un regard qui brille, à être capable d'apprécier des petits trucs, à juste rester dans mon coin, et être capable, de me ressourcer juste en voyant des gens joyeux. Cette putain de capacité à arriver à laisser les gens sortir leurs émotions, pourquoi suis-je incapable, de me l'appliquer à moi-même dès qu'il y a quelqu'un autour? Pourquoi, cette putain de méfiance tout le temps? Mais le pire c'est qu'en même temps, je le montre que ça doit se voir comme le nez au milieu de la figure, mais c'est comme si je n'y avais pas accès. Putain, je suis vraiment un connard en fait. Genre un de la pire espèce. Mais, en plus c'est même pas vrai. Putain de bordel de merde de moi-même. Putain, il y a des fois où je suis vraiment classe, mais il y en a d'autres, où je suis vraiment un pauvre con. Putain, de blessures, de failles, de capacités de rebondir, de capacité à faire des trucs bien. Et pire, d'aimer ça. Quelle est donc cette putain de torture que je m'inflige, pourquoi est-ce que je n'arrive pas à m'entendre? Et pourquoi ces putains d'enculés de leur race de bons moments me donnent envie de vivre. Me font me dire : en fait c'est cool d'être en vie. Alors que ces putains d'enculés de leur race de mauvais moments me donnent juste envie du contraire? Heureusement, ils se compensent l'un l'autre aussi, mais bordel de merde, ça me pète les couilles!! Putain de vérité encore du Petit Prince :

Tantôt je me dis : « Sûrement non ! Le petit prince enferme sa fleur toutes les nuits sous son globe de verre, et il surveille bien son mouton... » Alors je suis heureux. Et toutes les étoiles rient doucement.
Tantôt je me dis : « On est distrait une fois ou l’autre, et ça suffit ! Il a oublié, un soir, le globe de verre, ou bien le mouton est sorti sans bruit pendant la nuit... » Alors les grelots se changent tous en larmes ! ...
C’est là un bien grand mystère. Pour vous qui aimez aussi le petit prince, comme pour moi, rien de l’univers n’est semblable si quelque part, on ne sait où, un mouton que nous ne connaissons pas a, oui ou non, mangé une rose...
Regardez le ciel. Demandez-vous : « Le mouton oui ou non a-t-il mangé la fleur ? » Et vous verrez comme tout change...


Et le pire, c'est que ce genre de chose, s'applique à tout, à tout, y compris à elle même. En plus, dans tout ça, on est juste laissé dans l'incertitude, le noir complet, le moindre repère peut changer. Il n'y a pas de réponse. Et putain de chanson de Pink qui passe à coté. Celle que j'ai mise la dernière fois... Non, I'm not fucking perfect bordel de merde. Mais si en même temps je le suis. Mais peut-être aussi, est-ce que quelque part, je ne veux, juste pas être réconforté. Peut-être est-ce pour ça aussi que je n'arrive pas à montrer que je vais pas bien. Cette peur de la perte de contrôle, cette peur d'absence de maitrise sur moi, cette non envie de faire mal quand c'est évitable, et en même temps, c'est pas moi qui décide. Putain, c'est pas moi qui décide. Je ne peux rien décider à part ce que j'essaie de faire moi, et encore... Et en même temps, tout ce que je fais influe les gens autour de moi. Comme Al qui n'a pas décidé de partir, "à jeudi" qu'il ma dit quand je suis allé le voir à l'hopital pour la dernière fois. Le dernier qu'il connaissait à être allé le voir. "A jeudi" qu'on s'est dit quand je suis parti... Et voilà, le putain de résultat quoi... Il a décidé de vivre, et il est mort... On veut ne pas faire mal, et on le fait quand même. On fait de la merde et des fois, ça donne un truc classe. Putain, et après, on vient me faire chier avec des conneries du genre "justice", "sentiment d'injustice"... Mais on peut faire quoi dans un cas comme ça à part fermer sa gueule et accepter? On peut faire quoi, à part essayer de survivre et de faire continuer cette putain d'espèce humaine, dont on ne sait même pas ce qu'elle vient faire dans ce monde de merde? Ces putains d'instincts de survie et de reproduction qui sont inscrits en nous. Est-ce juste d'être en vie maintenant, et de ne pas être né 1000 ans plutôt? Est-ce juste d'être né en France plutôt qu'en Libye? Non, alors pourquoi est-ce qu'on vient me faire chier avec la Justice... Je crois qu'en fait le néant, c'est pas avant et après, la vie, c'est la vie justement. La vie elle même n'est qu'une ineptie, une absudité dans un univers mort. Une incongruité de la nature, un mirage. Et en même temps, ce putain de truc en moi qui dit, juste l'inverse... Je le déteste ce con... Il me fait mal, il me fait trop mal.Il est d'ailleurs en train de pleurer. Enfin, je pleure. Enfin, c'est juste ça la vie je crois, quelque chose de parfois, joyeux, parfois, douloureux qui se termine avec la mort. On ne sait pas pourquoi, on est balancé là dedans, comme ça par hasard, puis essayer de passer le temps, comme on peut.

Putain, c'est scandaleux d'écrire tout ça, mais en même temps, je me sens mieux après. Mais, je ne peux juste pas l'empêcher... Et putain, qu'est-ce que ça me fait chier que ce soit en moi, de pas pouvoir l'empêcher, de n'avoir juste aucun moyen de lutter contre... Suis même pas capable de me controler. Genre pseudo-mec qui se veut indépendant, même pas capable de se gérer lui-même... Enfin, je crois qu'en même temps, j'ai besoin de me replonger dans tout ça, mais merde. J'ai pas envie de retomber dans une phase où je fais chier tout le monde. Cette putain de douleur de vivre... Je crois qu'il va falloir que je me fasse une raison, elle sera toujours là quelque part. :'(

vendredi 1 avril 2011

Back from Castres

Déjà la chanson qui me reste dans la tête suite à l'écoute de la radio pendant le trajet.

Encore une fin d'après-midi/soirée chargée en émotion. Hier, je m'étais enfin bougé le cul pour appeler le père de Al, et donc décidé à aller en fin d'aprem, d'abord au cimetière pour aller là où Al est enterré, puis ensuite aller dîner chez ses parents. Pas mal d'appréhension déjà avant de partir. Fumé pas mal pendant le trajet, objectif, surtout ne pas y penser quelque part, plusieurs dépassement, sur la route. Pour ça, c'est cool de prendre la voiture des parents. Un peu galéré à trouver le cimetière, pour découvrir, en y arrivant, vers 18h 18h15, je sais plus que sa porte était fermé. Suis sorti, fumer une clope, faire un peu le tour du cimetière pour essayer quand même de voir là où il était enterré, (le cimetière en fait est entouré d'un grillage à travers lequel on peut voir les tombes, pas de murs à la con). Vu, une autre entrée fermée aussi, puis tout d'un coup, alors que je me redirigeai vers la voiture, je me suis juste assis par terre, le dos contre le grillage, et me suis mis instantanément à pleurer. De gros sanglots qui sont arrivés comme ça, sans prévenir. L'esprit presque vide, juste la douleur qui revenait. Juste ce besoin de verser ses larmes, que je n'avais presque pas encore versées. C'est bizarre, je crois que je n'avais du pleurer qu'une seule fois pour ça, au moment de sa mise en terre. C'est bon, ça me rassure, j'ai bien un coeur, bien un coeur, qui a été coupé à vif par cette histoire. Mais, ça veut dire qu'il cicatrise aussi.
 Bon, je comprends encore pourquoi, je me suis couché hier soir, et j'ai procrastiné cette nuit. Parce que me remettre là dedans, ça fait toujours aussi, mal. Parce que maintenant, quelque part, je ressens la douleur toute proche. Exactement, la même, mais c'est pas facile de la laisser sortir. Enfin, elle ressort de plus en plus ces derniers temps, c'est comme si je ne pouvais plus la retenir. Comme si l'obtention du diplome, le boulot... la ravivait.Surtout tout faire pour ne pas avoir à la ressentir. Je ne suis resté assis que 20 30minutes, il fallait ensuite que j'aille voir ses parents, mais je crois que ça m'aurait fait du "bien" de rester plus longtemps. Et là, je ne sais trop comment le gérer avec le boulot qui arrive. Que me reste-t-il encore de ce deuil à faire? Le finirai-je un jour? Cette impression hier à un moment, d'avoir en fait été complètement détruit. A quel niveau ai-je encore pu minimiser ce que je traversais? Pourquoi les larmes sont elles arrivées comme ça sans prévenir? L'impression que j'avais besoin de me retrouver là comme ça tout seul pour pouvoir enfin les laisser sortir. Peut-être que maintenant ça serait jouable autrement. Enfin tout seul, pas tant que ça, en même temps, j'avais plein de gens dans ma tête. Comme si pour une fois, je me disais : oui, j'ai le droit de les laisser sortir. Oui, j'ai le droit de laisser cette histoire me toucher. Oui, j'ai le droit de pleurer, et d'ailleurs, ça revient. Oui, j'ai le droit d'avoir mal. Ce que je me disais d'ailleurs en rentrant chez moi. Après, le repas avec ses parents et une de ses soeurs. Très bien, d'ailleurs, je suis vraiment content de l'avoir fait.J'y suis resté jusqu'un peu après 23h, puis, repassé par des endroits où j'avais passé du temps sur le retour. Et donc sur ce chemin, pendant le premier quart d'heure environ, je sentais les sanglots prêts à sortir. Puis cet espèce de vide dans ma tête. Et donc, j'ai eu cette impression que je ne m'autorisais probablement pas à ressentir la douleur en temps normal. Ou que c'est quelque chose que j'ai beaucoup de mal à faire. Comme si je ne supportais pas qu'elle prenne le contrôle de moi, ou qu'elle m'empêche de garder ma lucidité. Un peu comme l'impression que j'ai de ce qui s'est passé entre ma mère et ma soeur ainée, où au final, chacune s'est laissée aveuglée par sa douleur. Et que du coup, elles se les reportaient l'une sur l'autre. Quand je les entends aujourd'hui c'est vraiment n'importe quoi... Bon, ce qui est cool, c'est que j'ai réussi à faire pleurer chacune d'elles sur ce sujet, il y a quand même des moments où je suis trop classe. Probablement, pour ça aussi, que j'ai autant de mal à l'accepter, et à la laisser sortir normalement, ou à accepter que j'ai mal, déjà à l'interieur, et ensuite pour le montrer. Ca plus cette peur qu'elle soit moquée, qu'elle ne soit pas respectée, qu'elle soit un moyen de pression sur les autres. Enfin, je n'ai eu aucun remord à évoquer le décès d'Al pendant les entretiens, surtout que je suis sur une pente ascendante à ce niveau, mais bon quand même... Mais en même temps, je crois mélangée à une sorte d'envie qu'on prenne soin de moi quand même... Bref, le bordel dans ma tête.

Bon, j'ai pas tout mis mais j'y reviendrai. Je crois que je suis prêt à dormir là.
La suite bientôt normalement;