Soirée vraiment bizarre. Arrivé vers 23h30 en forme, le plaisir de voir des potes pas vus depuis longtemps. Pleins de "oh Toulousaing, ça fait vraiment plaisir de te voir" Trop classe ton diplôme... Un premier verre de gin tonic, la grande forme. Puis aux alentours de minuit, un peu après je crois, l'heure de prendre le deuxième verre, je sais pas trop de quoi, et c'est là merde commence, sorte de douleur, stress à l'estomac, début d'envie de gerber... commence à avoir chaud à me sentir pas bien. Sur ce Skwat qui essaie de m'emmener boire un verre mais impossibilité de ma part, trouver une technique pour ne pas y aller sans se faire remarquer, ce qui fut fait avec brio, puis la galère pour pouvoir trouver un endroit calme, et tranquille, pour laisser passer. Trop tot pour rentrer, arrive à trouver un endroit pour m'asseoir. Puis la mission pour trouver à manger. Possibilité de reboire quelques verres, mais complètement hors de la soirée. C'est comme si la soirée était déjà finie pour moi. Complètement out of it, avec pour seule envie, celle de me retrouver seul, celle d'avoir de l'air, de l'espace. Même pas capable de me mêler à la soirée. Ils n'avaient ptet pas tord au collège de m'appeler le vieux. Je me demande parfois si je ne ferai pas mieux de me reconvertir en ermitte. Puis le défilé des Toulousaing, ça fait plaisir de te voir, mêlés aux Toulousaing t'es sur que ça va, et aux discussions que j'avais envie de fuir. Et puis, vers 3h30, la réalisation que ce n'était pas mon monde, ce n'est plus mon monde quelque part. Les soirées en boites, les grosses races, juste dans le but de se mettre la race, si on n'est pas bien, ce besoin, de croire qu'on est bien alors qu'on a autre chose en tête, le "soma" des temps modernes en quelque sorte. On est bien dans le "meilleur des mondes", dans cet espèce de totalitarisme du bien être de l'instant, où tout est bon, pour justement se sentir bien. Ces moments où quelque part, comme j'en avais discuté une fois avec un mec croisé au hasard dans la rue, l'ami, le lien entre les gens, c'est pas juste l'alcool, ces moments, où chacun se divertit juste de ses problèmes, et où il faut passer une "bonne soirée".Et donc vers 3h30 quand Nad commençait son mix, le réveil. Tout d'un coup, comme si l'énergie revenait en moi. Cet espèce de décallage, quand tout le monde commençait à avoir du mal, moi ça allait. Mais déjà, il y avait moins de monde, et il faisait plus frais aussi. Et moi qui quittais enfin mon état d'indisponnibilité psychologique.
Mais je comprends mieux pourquoi j'ai développé au cours des années cette capacité à m'esquiver, à me barrer, à m'éloigner, à faire genre ça va bien, et puis si c'est pas le cas à juste me barrer, puis revenir après. Parce que bon c'est vraiment vraiment chiant ces moments où on est juste "out of it" et que les gens viennent péter les couilles, autant m'esquiver discrètement dans ces cas là. Je dois dire que je crois que j'ai acquis une expérience assez impressionnante dans ce domaine, puis dans la manière de gérer le retour après l'esquive. Ce coté, ouais, je m'isole parce que j'en ai besoin un peu, mais t'inquiètes je reviens. Ce besoin de prendre du recul en quelque sorte. Mais je crois que c'est quelque chose que j'ai toujours fait ou presque, ou dont j'ai toujours eu besoin, prendre du recul, pour pouvoir anticiper, pour pouvoir analyser les choses. Je me rappelle toujours de tous ces cours de rendu de DS, où les profs critiquaient toujours le manque de recul, puis à expliquer des trucs que j'avais déjà vus. Mais c'est aussi probablement pour ça que j'ai toujours eu l'impression d'être lent pour faire les choses. A cause justement de ce recul que j'ai toujours tendance à prendre, de toujours essayer de voir comment les choses s'embranchent entre elles, comment elles se lient, de changer de point de vue. Et quelque part, de me contenter de la vision des choses. Ne pas toucher, on risquerait de changer, ce coté purement contemplatif des choses, de la vie en général. Ce coté, surtout ne pas toucher, mais juste voir, ce coté voir ça suffit, je sais où sont les choses, je connais mon environnement, effleurer avec prudence, si je veux en savoir plus. mais surtout ne pas m'embarquer dans une impasse, voir comment pouvoir me sortir des situations, à ne pas me retrouver dans une impasse. C'est ça la mort quelque part, se retrouver dans une impasse, et ne pas arriver à en sortir. C'est peut-être ça que je devrais apprendre aussi, quoique je ne sais pas, c'est étrange. Nad qui me disait hier soir, que j'avais une certaine tendance à m'enfermer tout seul, et c'est vrai qu'hier soir au final, en rentrant, je me suis dit que j'avais redressé le mur quelque part. Mais c'est vrai que le repli sur moi, c'est une solution que je connais bien. Malgré une certaine capacité à savoir quand même parfois répondre aux solicitations exterieures, enfin quand même plus maintenant qu'avant quand je pense au temps que je peux passer sans donner de nouvelles. En fait si je crois. Enfin je sais pas, la vie est une impasse quelque part, avec la mort comme bout du chemin. Mais je crois que mon heure n'est pas encore arrivée. Je l'ai bien cru vendredi dernier, cette sensation de froid, ces tremblements incontrolable, cette espèce de voix étrangère dans la tête, cette impression d'être devenu incapable de me contrôler, cet tête qui tournait à toute vitesse quelque part... Mais malgré tout me réveiller quand même. C'est étrange. Vraiment cru que j'allais y passer, que je quittais mon corps, aussi, comme si je n'existais plus quelque part, mais quand même me réveiller le lendemain. Quelque chose qui a changé en moi je crois.
Mais le plus étrange en fait, c'est de comparer avec mardi soir, quand C m'a envoyé un message parce qu'il y avait une rencontre au père peinard, où je suis parti directement, sans me poser de questions, et où au final j'ai passé une très bonne soirée. M'a fait plaisir d'ailleurs de revoir certains. Et où au final, je me suis à nouveau retrouvé, malgré une fatigue très présente à ne pas vouloir partir. A je ne sais pas, avoir les défenses baissées, enfin, je ne sais pas, être juste bien quelque part. A me mettre à juste rire simplement, dire des conneries, faire le con tout simplement.
Puis c'est bizarre aussi ces trucs que je me mets à retrouver de plus en plus, sur mes cheveux, l'envie que je fasse quelque chose de classe, de je sais pas pas envie que je fasse de la merde... que je fasse quelque chose de bien avec ma vie, mais putain, qu'est-ce qu'on en a à fouttre?? Quel est-ce truc que je ne vois pas, sens pas, qui m'est complètement inaccessible?? Est-ce une affabulation, ou suis-je vraiment trop débile pour le voir? Ou peut-être n'est-ce pas en moi que je dois le chercher, mais dans la partie de moi que les autres prennent, dans ce qu'ils ont de moi? Parce que si je peux des fois avoir des choses des gens chercher tout seul en moi dans ce qu'ils me donnent des forces pour faire des choses, il y a fortement moyen que l'inverse soit vrai aussi. Parce que mine de rien, on est responsable de ce que l'on donne et de choisir si l'on donne ou non. Ou bien ce truc chelou de "tu manques". Mais WTF putain!! D'où est-ce que je manque. Je comprends pas ça. Al il me manque parfois, mais bon, en règle général je n'y pense pas. Comme un peu tout le monde en règle générale, quand je suis tout seul, c'est pas grave, j'y suis habitué, bref osef. Je peux toujours ou presque trouver un truc pour m'occuper l'esprit. Et puis voilà, on fait avec ce qu'il y a de disponnible, pourquoi se faire chier à essayer d'aller chercher autre chose, ou d'aller faire chier quelqu'un, ou que sais-je encore. C'est vraiment trop bizarre ce monrde.
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