samedi 27 août 2011

Pampadam!

Ha!! La surprise! Un post le vendredi soir tard, mais que ce passe-t-il? Aurais-je reçu mon chargeur?? Que nenni, mais en fait comme j'ai des trucs à finir pour lundi pour le boulot, j'ai ramené l'ordi du boulot chez moi, et du coup, me voilà allongé dans mon lit avec l'ordi sur les genoux en train de me mettre à Bloguer. En fait à la base j'avais un peu la flemme, je pensais dormir et me reposer directement, genre vers 22h, (je suis pas mal fatigué quand même dans l'ensemble ces temps-ci, enfin pas tant que ça, vu que j'ai quand même nettement moins de coups de barre au boulot, mais j'ai quand même quelques grosses cernes. Puis c'est peut-être aussi le nombre de cafés que je prends...


J'avais une soirée avec des potes d'école, mais je pense que je ne vais pas y aller, trop fatigué déjà, puis en ce moment, je ne me sens pas vraiment de boire trop d'alcool non plus. Enfin, qu'importe, pas vraiment envie d'y aller donc je n'y vais pas.

Mais, plus ça va, plus je crois que j'ai du mal à supporter ce monde. Plus j'ai de mal avec les trois-quart des analyses qui sont faites des choses. Plus j'ai l'impression que les gens se contentent partout de faire des sortes de jugements de cours, et l'impression de voir les gens se regarder pas mal le nombril. L'autre jour en rangeant, j'ai eu envie de relire les animaux malades de la Peste que je vais remettre ici d'ailleurs :


            Un mal qui répand la terreur,
            Mal que le ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
            Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés:
            On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie;
            Nul mets n'excitait leur envie,
            Ni loups ni renards n'épiaient
            La douce et l'innocente proie;
            Les tourterelles se fuyaient:
            Plus d'amour, partant plus de joie.
Le lion tint conseil, et dit: «Mes chers amis,
            Je crois que le Ciel a permis
            Pour nos péchés cette infortune;
            Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux;
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
            On fait de pareils dévouements: (1)
Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence
            L'état de notre conscience
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,
            J'ai dévoré force moutons.
            Que m'avaient-ils fait? Nulle offense;
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
                        Le berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut: mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi:
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
            Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse.
Eh bien! manger moutons, canaille, sotte espèce.
Est-ce un pêché? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
            En les croquant, beaucoup d'honneur;
            Et quant au berger, l'on peut dire
            Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
            Se font un chimérique empire.»
Ainsi dit le renard; et flatteurs d'applaudir.
            On n'osa trop approfondir
Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances
            Les moins pardonnables offenses:
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'âne vint à son tour, et dit: «J'ai souvenance
            Qu'en un pré de moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense,
            Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.»
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout le mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui! quel crime abominable!
            Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait: on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

 Mais en fait, ce qui me choque le plus dans cette fable, ce n'est pas tant ce qui a trait à la morale de l'histoire, on parle ici de puissant ou misérable, c'est transposable dans de nombreuses situations c'est plus selon une sorte de bénéfice que l'on tire de telle ou telle chose. Non, ce qui me choque le plus c'est le coté : désignons un bouc émissaire. Un âne émissaire ai-je envie de dire sur le coup. Ou comment sous couvert de prendre ses responsabilité tous en admettant des erreurs/pêchés mais en même temps, en sachant très bien qu'ils ne seront pas condamnés, tous, finalement s'en déchargent sur l'âne. Ce coté, tout le monde est coupable, cherchons celui qui l'est le plus. Cherchons la personne sur qui décharger toute la colère, cherchons à désigner "le responsable". Et bien évidemment en plus, dans un cas comme ça, c'est tellement facile de désigner quelqu'un, et on peut tellement facilement trouver toutes les raisons du monde à la fois pour condamner ou pour excuser quelqu'un. Plutôt que de chercher le plus coupable, puisqu'en réalité tous sont coupable, pourquoi tous ne devraient-ils pas faire un effort. J'ai envie de dire à un moment qu'est-ce qu'on en a à faire que quelqu'un soit plus coupable qu'un autre, si derrière il est capable de faire les efforts pour rattraper sa connerie, en l’occurrence apaiser la colère d'un dieu. Enfin, je suis peut-être un peu rêveur. Enfin... Quand les beaux et grands principes, ces soi-disants phares, guides, repères ne sont qu'un prétexte pour faire ce que l'on veut tout en gardant la bonne conscience de celui qui applique des principes légitimes.

Enfin, voilà, time to sleep je crois.

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