lundi 8 octobre 2012

La mélancolie

J'aime la mélancolie, peut-être un peu trop d'ailleurs, mais j'aime ça.

Peut-être est-ce en partie lié à cette vision, plutôt tragique de l'existence que j'ai. Mais, j'aime la mélancolie. J'aime le retour en surface des souvenirs heureux. Ce rappel, des bons moments passés dans la vie. Ce courage, cette force que l'on peut y puiser. Le calme, la tranquillité, la douceur de ces moments, où un sourire lointain se pointe, où l'on peut mettre à distance pendant quelque temps, l'âpreté de la vie, ce répit qu'elle offre, par rapport aux tourments, par rapport à l'angoisse, cette forme de bien être que nous renvoient les bons moments vécus. Cette possibilité de retrouver, en même temps qu'une forme de tristesse de leur disparition, la joie associée à ces moments vécus, d'être capable de voir ce qui a été beau, ce qui a été agréable, ce qui a fait du bien, ce qui a donné de la force, ce qui a motivé, ce qui a donné espoir, qui permet de tirer une certaine force du passé, de ce qui a existé ou existe encore, de retrouver des sentiments, des émotions que l'on a aimé, de trouver du plaisir à les avoir vécu, d'apaiser la tristesse, d'apaiser la douleur.
Forme de sérénité aussi, de se dire que l'on a agit en accord avec soi, en accord avec ce que l'on pouvait penser, savoir, percevoir, avec ses capacités passées, tout simplement, ce que l'on était à l'époque.
Apprendre à ne pas trop s'en vouloir, rire de ses erreurs, se rendre compte des choix qu'on ferait différemment, se pardonner si l'on pense autre chose maintenant, mais donc en même temps, de vivre les choses pleinement, d'être capable de s'écouter, de pouvoir prendre le temps d'analyser sereinement ce qu'on a fait, de garder la mémoire.

Et euh, je disais que j'aime peut-être trop la mélancolie. Je crois que je l'aime trop, dans ce sens que c'est peut-être pour moi, un refuge facile. Un moyen trop facile de ne pas être blessé. Un moyen, de ne pas avoir à vouloir, espérer un avenir. Une acceptation, de ce "rien", de ce non-sens que je vois dans le monde. Mais, trop, parce que je crois que je suis arrivé à un point, où, je pourrai ne plus vivre que pour pouvoir être mélancolique. Sauf que, en fait, j'ai pas envie de passer ma vie à ça.

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