mardi 30 octobre 2012

Good things in life

    J'apprécie beaucoup la philosophie tragique, et me plait souvent, à dire que dans la vie il n'y a rien, que je n'ai pas de passion, pas d'envie particulière, que vivre vraiment sa vie, c'est juste passer le temps entre la naissance et la mort blablablablabla!!! J'adore ça, notamment, l'effet que ça peut produire héhé.
Parfois aussi, je dis ça à des gens que j'apprécie, et je parle aussi du coté déculpabilisateur, de la distance que ça peut aider à mettre quand on ne veut pas faire quelque chose, ou de l'aide que ça peut fournir, ou pour pouvoir arrêter d'avaler des couleuvres... enfin bref.
Et souvent, du coup, on se demande, me demande, mais quelle raison de vivre alors? C'est déprimant...
Pourquoi vivre déjà : j'y suis j'y reste et puis c'est tout. Chépa, puis en même temps pourquoi pas? L'un dans l'autre, au final, chuis pas mécontent de vivre, donc bon, voilà.
Deuxième chose, ptet plus sur le coté déprimant, c'est et j'en parlais un peu hier en fait, tout un tas de choses qui me donnent plaisir d'être en vie.
Ca peut être, juste des sensations, devant un paysage, un ciel étoilé, un coucher de soleil, des rayons de soleils qui traversent les nuages, regarder la mer, regarder les montagnes enneigées, sentir l'odeur de la pluie en été, sentir l'orage, la pluie qui rafraichit après des journées de chaleur, une belle musique, les mains autour d'un verre chaud en hiver, caresser un chat, une peau, tenir quelqu'un dans ses bras, sentir l'air frais du soir glisser sur sa peau, se blottir au coin du feu en été, admirer les paysages roux, jaunes oranges de l’automne, voir les arbres fleurir, les températures remonter, les gens s'ouvrir au printemps...
Ca peut-être des situations, rire de sa connerie passée, rire de moments où l'on s'est mis dans des situations pour le moins inconfortables, réussir quelque chose après de longs efforts, arriver en haut d'une montée en vélo, partager des rires, trouver les mots justes dans une situation, toucher quelqu'un au plus profond de son être, et parfois, voir un sourire, une remerciement, une reconnaissance pour avoir touché quelque chose d'intime, sans blesser, sans jugement, trouver la solution d'un problème, apporter un peu de joie à quelqu'un qui est triste, apporter de l'écoute, découvrir de nouvelles choses, trouver la bonne blague, partager des moments avec des amis, apprendre qu'on ne se laisse pas abattre par le malheur, par la tristesse, se rendre compte d'erreurs, et voir comment ne pas les reproduire, ou comment les réparer, être capable d'apprécier ce qu'on nous donne, voir ce que ça peut changer, découvrir de nouveaux horizons, se retrouver dans un endroit, un lieu que l'on connait, dont on apprécie l'atmosphère, où l'on peut s'abriter quand les temps sont durs, offrir cet abris aux gens que l'on apprécie, faire un truc dont on a envie sur un coup de tête, se réjouir de ce que peut apporter quelque chose...
Ressentir de la joie, le plaisir d'être en vie, ressentir de la douceur, de la tendresse une présence proche, mais pas envahissante quand ça va moins bien, se réjouir de la présence de l'existence de gens, de choses que l'on fait, et ce d'autant plus que l'on sait que c'est éphémère, que quelque part, ça ne repose sur rien, sinon cette envie de s'en réjouir, et que sinon, bah tant pis c'était déjà bien de pouvoir le faire. Voir, entendre, des rires d'enfants, ces jeux simples et innocents...

Enfin, il y a tellement de choses.... Ce n'est pas possible de toutes les lister. Mais, voilà, tout ça, je trouve que ce sont des choses qui font que bon, l'un dans l'autre c'est pas si mal d'être là, qui aident dans le noir, ce qui, malgré l'absence de sens que je trouve parfois à la vie, m'a aussi donné la force, l'envie d'y rester, en dépit de déceptions et de marasmes existentiels. Enfin bon, voilà. Mais tout en gardant ça, je crois de plus en plus qu'il y a d'autres choses à faire, et qu'il va falloir que je m'y mette.

dimanche 28 octobre 2012

Ce soir, je suis heureux!!

Ce soir, je suis heureux.

Ce soir je suis heureux, parce qu'il y a plus de trois ans, j'ai un ami qui est mort.

Ce soit je suis heureux, parce que cet amis avait des soeurs.

Ce soir, je suis heureux, parce que l'une d'elles vient d'avoir un enfant.

Et ce soir, je sens une joie qui me submerge.

Ce soir, je sens un sourire, qui fait son chemin jusqu'à mes lèvres, sans pouvoir le contenir.

Ce soir, j'ai des rires qui sortent sans rien tout seuls.

Ce soir, j'ai l'impression que tout le monde est à la fête dans ma tête!! (les enfoirés, ils trinquent alors que je prends une verveine menthe!!!)

Ce soir, c'est la vie qui revient là où le souvenir de la mort restait.

Ce soir, c'est le perce-neige qui pointe sa tête.

Ce soir, c'est le printemps qui arrive après l'hiver.

C'est la volonté, l'envie de vivre, qui prend le dessus sur les souvenirs funèbres.

Ce soir, j'ai des feux d'artifices dans la tête, des chants de joie.

Ce soir, c'est une explosion de joie dans ma tête.

Ce soir, c'est le genre de moment, qui fait que je suis heureux de vivre.

Ce soir, c'est le genre de moments qui fait que qu'importe les passes difficiles.

Ce soir, c'est le genre de moments où l'on se dit qu'il y a de belles choses à vivres malgré tout.

Ce soir, c'est le genre de moments où l'on se dit que les belles surprises existent aussi.

Ce soir, je suis content d'écrire tout ça ici Smile sunny


Ce soir, c'est une joie, de capturer ce genre de moments :)

Ce soir je suis heureux.

L'auto-apprivoisement

L'auto-apprivoisement, quelque part, c'est apprendre à se connaitre, apprendre à savoir ce que l'on aime, ce que l'on n'aime pas, apprendre à s'écouter, apprendre à connaitre ses émotions, apprendre à savoir comment les garder, ou comment les faire sortir, apprendre à gérer les moments de joie, et ceux de peine, apprendre à savoir les faire passer, apprendre à les provoquer, ou à ne pas les provoquer, apprendre à prendre du recul sur soi, apprendre à se rapprocher de soi. Apprendre à savoir quand prendre du recul, quand se rapprocher, quand suivre un objectif, quand ne pas le faire, c'est apprendre à ne pas avoir à se forcer pour faire quelque chose, apprendre la patience, apprendre que tout ne se fait pas en un jour, apprendre à supporter la frustration...

J'ai envie de dire, que c'est aussi d'apprendre à connaitre ses propres ambivalences, d'apprendre à les gérer, d'apprendre à les accepter. De voir qu'elles constituent aussi une sorte de plan B, quand le plan A ne fonctionne pas comme on le voulait. Qu'elles peuvent constituer une richesse, en ce sens qu'on n'est plus obligé de de toujours s'enfermer dans un même moule, une même étiquette. Apprendre à faire le tour des choses, à voir ce qui peut plaire et ne pas plaire dans une situation, que dans de très nombreux cas, on trouvera à la fois des choses bien, et d'autre pas bien.

Apprendre qu'il reste toujours quelque chose de ce que l'on fait.
Apprendre à dire tant pis pour les choses que l'on aurait aimées et qui ne se feront pas.
Apprendre à dire tant pis pour les choses que l'on n'aimait pas, mais qui se font quand même.

Apprendre à voir ce qui fait du bien, et oser s'en approcher.
Apprendre à dire non quand ça va pas.

Savoir être juste bien avec soi.
Partir en exploration, revenir.
Choisir de se faire confiance, même si ça peut foirer.
Être conscient de son rôle, de son non rôle, du rôle des autres, et de ce en quoi il ne peuvent rien, ou pas grand chose.
Apprendre à voir dans le crédit ou débit que l'on s'accorde, ou que l'on accorde aux autres, le reflet de choses qui nous font du bien/du mal, que l'on aimerait savoir faire, dont on n'a pas envie etc... Et quelque part la même chose dans comment ils réagissent et/ou s'adaptent à nous.
Apprendre à connaitre ses forces, ses faiblesses. Apprendre à savoir quand on a l'énergie pour quelque chose, et quand on ne l'a pas. Apprendre à connaitre ses propres dissonances, puis à s'accorder avec soi.

Et même une petite musique pour aller avec :)

vendredi 26 octobre 2012

jeudi 25 octobre 2012

blabla

Arriver au monde on ne sait pas pourquoi, pourquoi moi, pourquoi aujourd'hui, pourquoi pas il y a 10 000 ans, pourquoi pas dans 10 000 ans. Pourquoi dans cette civilisation, et pas dans une autre, pourquoi à ce point de l'espace et du temps? Pourquoi cette coïncidence? Pourquoi faire?
Regarder les différentes réponses possibles, et se rendre compte que quelque part, aucun des éclairages qu'elles apportent ne répond réellement à la question. Qu'aucune de ces réponses n'a plus de probabilité d'être vraie que les autres, que chacune ne définit qu'un rêve. Se rendre compte que quelque part, chaque fois qu'on essaie d'en suivre une on se retrouve face à un mur, face à un non sens, qu'il n'y a quelque part pas de raison sur l'un plutôt que l'autre. Même si l'on peut retracer les chemins.
Refuser toutes ces réponses, et plonger dans la "noirceur", dans la brume, dans le vide existentiel, dans un monde où tout est égal, où l'on n'a plus besoin de rêver, où l'on peut se mettre en pilote automatique, où l'on peut dire non au monde extérieur, où l'on n'est plus tenu par les conventions admises, où l'on peut refuser nombre de suggestions émises du dehors.
Et arriver dans un espace où l'on se retrouve seul. Seul avec soi-même. Un endroit où au final, on peut apprendre à se connaitre, sans le regard des gens. Dans un monde où l'on peut voir ses blessures, juste pour ce qu'elles sont, sans culpabiliser, sans que tout le monde vienne y fourrer son nez, vienne les réveiller, apprendre à la connaitre, à découvrir ce qui les apaise, ce qui les réveille, pouvoir se dire, bon, elles sont là, mais c'est pas grave. Pouvoir mettre à distance la sollicitude des gens, leur envie de bien faire, parce que parfois, c'est ça qui fait mal aussi. Apprendre à dire non aux rêves des autres, et à laisser les siens propres se développer.
Apprendre aussi, à ne plus avoir peur de se retrouver seul, à se rendre compte, qu'on peut faire plein de choses sans personne. Apprendre aussi, à apprécier, et à être reconnaissant de ce qui nous est donné, à se dire que rien n'oblige à donner ou à recevoir, puis que des fois, c'est pas possible, à se dire que ça aurait de toute façon aussi pu être rien, ou un coup de plus.
Comprendre, que des fois, pour tout un tas de raison des fois, on n'a juste plus la force de faire des choses qui étaient faciles avant. Que ce n'est pas forcément grave, qu'on a aussi le droit d'avoir des moments de faiblesse, que dans ces cas là, c'est plus honnête, plus respectueux, plus sain, plus transparent de les admettre, de les dire, et de ne pas s'en vouloir, car ils font partie de la nature humaine, et tout le monde en a à un moment ou un autre, ils ne sont pas une honte. Supprimer les bruits parasites, s'entendre, arriver à mettre à distance les envies des autres.

Et puis, se rendre compte que c'est aussi un jugement de valeur, que de ne pas vouloir de jugement de valeur. Se rendre compte qu'ils sont aussi normaux. Se rendre compte qu'ils permettent aussi de se décider sur ce qu'on veut faire. Se rendre compte qu'on peut exprimer d'autres envies que la non envie. Se rendre compte que c'est un rêve que de ne vivre que de rêves. Que c'est une illusion aussi que de penser pouvoir tout refuser, qu'il est vain de se dire que tout est vain. Qu'on peut aussi se réveiller de cette illusion/réalité de vide extérieur, que malgré tout ce qu'elle peut apporter à un moment, ça reste aussi illusoire que le reste. Que ça m'a mené à m'empêcher de faire des choses dont j'avais envie, et qui n'auraient pas forcément été mauvaises.
Bref en train de me dire que j'ai fait de la merde. Enfin, "fait de la merde" c'est surtout que je commence à entrevoir des solutions pour améliorer tout ça, et en sortir un peu.

jeudi 18 octobre 2012

Être soi

Être soi, c'est facile. Suffit de se dire qu'à chaque instant, quoi que l'on fasse ou ne fasse pas, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, que ça corresponde à ce qu'on voudrait ou pas, ben on est soi, juste soi.

mercredi 17 octobre 2012

Sur les excuses

Je suis ptet un poil bourré, mais, bon, voilà, je vais dire quelque chose qui me tient aussi pas mal à coeur.
C'est concernant les excuses. Autant, il y a des fois, où je peux les accepter, sans le moindre problème, autant il y a des fois où elles me pètent les couilles, pour parler grossièrement, mais en même temps, traduire une impression réelle.
En ce sens, que pour moi, une vraie excuse n'attend pas le moindre pardon. Le pardon, n'est quelque part que le bon vouloir de la personne à qui l'on présente ses excuses, ou à qui on ne les a pas présentées. Quelques soient les excuses qu'on lui présente, ou pas, le fait de pardonner, reste à sa discrétion, à sa bonne volonté. Et, quelque part, si il a décidé de ne pas pardonner, il ne pardonnera pas, mais de même, s'il a décidé de pardonner, même l'excuse la plus bidon sera suffisante.
Une fois cela pris en compte, l'excuse, au delà de pouvoir donner une raison de pardonner, si la personne en face, est plutôt volontaire pour excuser, n'est donc pour moi que le constat, d'une "erreur". Du fait que quelque chose que l'on pensait être "bien", se révèle au final "mauvais", ou en tout cas, pas conforme à ce que l'on en attendait, ce que l'on en espérait. Comme, se retrouver désolé, sans rien, face à un spectacle que l'on n'avait pas prévu. Devant un constat d'échec, contre lequel on ne peut rien. Mais, quelque part, plutôt qu'un reniement de soi, et de ce que l'on à fait, dans le but de plaire, d'obtenir un pardon, c'est plus l'affirmation de ce que l'on a fait, le fait que l'on a sincèrement pensé agir pour le "mieux", même si l'on s'est trompé. La reconnaissance du fait de s'être trompé, ce qui peut arriver à tout le monde.
Mais, sans quoi, si l'on a pas été persuadé d'agir pour le "mieux" (même si le mieux est encore grand sujet à débats, et quelque part ne veut pas forcément dire grand chose, mis à part comme révélateur de nos aspirations, de nos désirs... enfin bref...), c'est plus admettre le fait de ne penser qu'à sa gueule et de n'avoir rien à faire de ce que cela peut provoquer chez les autres. D'être un "connard" (ça peut aussi se mettre au féminin ^^), si je puis me permettre l'expression. Et bon, dans un tel cas, autant l'admettre directement. Ca arrive à tout le monde aussi, je ne pense pas que quiconque puisse donner la leçon à quelqu'un d'autre à ce sujet. Puis, il y a des moments où il faut le faire aussi. Mais, dans un cas comme ça, pourquoi présenter ses excuses??? Si, remarquez pour l'être encore plus ^^ (effet pervers...).

Enfin, bref, voilà, petite réflexion du "soir" (sentiment beaucoup plus ancien sur le sujet, mais formalisation assez rare) sur les excuses.

dimanche 14 octobre 2012

Limites de la volonté

Une autre chose à laquelle me fait penser ce sketch et notamment sa chute, c'est à la limite de la volonté, du bien, du beau, à la présence perpétuelles des effets pervers, ou des bénéfices secondaire. Et ce, quoi qu'on fasse j'ai envie de dire.

Les limites de la volonté, et des idéaux, quelque part, j'ai envie de dire que c'est pas parce qu'on veut quelque chose, et qu'on fait tout pour y arriver, qu'on le mérite, que les choses arriveront nécessairement. Et qu'il y a toujours une nette différence entre ça et la réalité.

J'ai plusieurs exemples de ça, en réalité, il y en a une infinité, mais bon, qu'importe. Pour le premier, j'ai envie de faire référence à un pote disparu. Je ne pense pas qu'il voulait partir, et pourtant, il est parti. Son départ m'a fait mal, ça a été une perte immense pour moi, là où on avait une interaction énorme, là où on donnait chacun le meilleur pour nous en sortir tous les deux, là où on s'apportait chacun un énorme soutien mutuel, là ou notre amitié nous apportait un certain équilibre, bah, je me suis retrouvé tout seul. A plonger. Et bon voilà, malgré ça, est-ce à dire que je ne suis pas content, heureux de l'avoir connu. Pas du tout. Même si ce putain d'enfoiré "m'a abandonné", je suis toujours content de tous ces moments que l'on a vécu, des conneries que l'on a faites aussi, content d'avoir vécu ces moments. Mais, ce que je veux dire, c'est que quelque part, malgré toutes les bonnes intentions qu'il avait à mon égard, malgré le "à jeudi" qu'il m'a dit la dernière fois que l'on s'est vus (il était mort entre temps), toute cette bonne volonté, toute cette sincérité, n'empêche pas non plus que des fois, ça ne se passe pas comme l'on veut. Après, c'est à moi aussi, pour honorer sa mémoire et ce qu'on a vécu, de me rappeler cette sincérité, ces bons moments, de savoir à la fois accepter la tristesse de la perte, parce que c'est quelque chose de réel, c'est une évidence que je l'ai perdu et que son décès ma fait mal, mais aussi, de me rappeler de ces bons moments, de me rappeler de cette amitié sincère, d'être capable de me rendre compte, qu'il était aussi impuissant que moi pour changer les choses, de ne pas me laisser aveugler par cette douleur. Que c'est arrivé, parce que la vie est une pute ^^. Où, plutôt que des fois c'est juste comme ça, qu'on ne peut pas tout faire, que personne n'est tout puissant.

Un autre exemple que j'ai envie de citer, toujours dans le mode vachement joyeux, c'était un samedi soir de décembre, il faisait nuit, et j'allais en voiture chez ma soeur pour faire du baby-sitting de nièces. Quand tout à coup, un peu après être sorti d'un rond point, j'ai vu une forme devant moi. Réflexe, j'ai pillé, impact inévitable, je ferme les yeux, et boum. Petit moment de choc, je sors de la voiture, je vois une vieille femme allongée par terre, sur la route. J'appelle le 112, je recule un peu la voiture pour dégager la place, je pose mon manteau pour faire un peu de chaleur. Il fait froid. Plein de monde arrive. Je me mets contre la voiture à l'opposé, et attends. Enfin bref, peu importe c'est pas à ça que je veux en venir là. Toujours est-il que j'étais en état de choc. Toujours est-il que les pompiers m'ont ensuite amenés à l'hopital, sans mon manteau, que les pompiers avaient amené avec la vieille dame... Bref, magnifique entrevue avec un de ses proches un ou deux jours après dans un commissariat pour le récupérer. Et, je me rappelle la douleur de ce proche, et le fait qu'il m'a dit qu'il ne pouvait pas me voir, parce que la douleur était trop forte. Et bon, voilà, je n'étais pas rentré dans la voiture en me disant : "ah tiens, je m'emmerde un peu, et si j'allais renverser une vieille dame ce soir! Pas comme si j'ai envie de garder mes nièces tiens!!" ; ou comme si elle s'était dit : "Ah tiens, et si j'allais me jeter devant la voiture de quelqu'un ce soir." (enfin ça je sais pas, mais bon admettons). Toujours est-il que c'est encore un exemple où dans la vie, ce n'est pas parce qu'on veut, ou qu'on ne veut pas quelque chose, que ça arrive nécessairement. Et aussi, c'est pas parce que c'est arrivé, que ça voulait dire qu'on souhaitait que ça arrive.

Après, on pourrait multiplier les exemples à l'envie, c'est aussi, ce qu'on peut appeler plus généralement des accidents, des hasards de la vie. Et ils peuvent se produire partout, sur tout. Et j'ai envie de dire que ces accidents, on peut les prendre de plusieurs manière, les nier, les accepter, définir l'autre comme responsable, se définir soi-même responsable, dire que c'est juste la faute à pas de chance... continuer comme on faisait avant, les prendre comme une possibilité de remise en questions, les repousser, les intégrer dans une construction existante, s'en servir pour faire une construction nouvelle, en faire de belles choses...

Je sais par exemple, que même si c'est vrai que c'est moche, de mourir à 23 ans, ça ne m'empêche pas non plus aujourd'hui de continuer d'honorer sa mémoire, ça n'empêche pas aujourd'hui qu'il est toujours présent dans mon cœur. Ca n'empêche pas, que c'est aussi une épreuve qui m'a aidée à me construire, à faire face à des choses auxquelles je ne sais pas si j'aurai fait face sinon, à me rendre compte. Que même si c'était moche, même si tout le monde autour me disait que c'était "affreux", "pas normal", ça ne m'empêche pas d'en faire de belles choses, comme d'en parler avec amour, comme de décider que ma dernière cigarette sera une de celles qu'il fumait quand on s'est rencontrés, comme de n'avoir pas cédé aux multiples tentations d'abandonner mon école, comme d'avoir su me redresser malgré le choc, comme d'avoir su apprendre des choses de ce qui s'est passé et d'en montrer quelques unes aujourd'hui. Ca n'empêche pas non plus, que ça reste moche qu'il ne puisse pas en profiter aujourd'hui, mais bon, tant pis.

Emotions, humour noir...

Je viens de mater un sketch, que je vais mettre en lien, et ce sketch me touche beaucoup en fait.

Il remue énormément de choses en moi, notamment la fin. J'aime beaucoup l'humour noir, et pas mal de ses sketchs. Et en général, la fin, c'est plus le "coup de pute", les enfants qui en profitent pour se tirer dessus.
Et hum, quelque part, je crois que ce qui me fait, mal, ce qui me fait tant apprécier le coté tragique de tout un tas de choses, c'est que malgré la beauté du mur qui tombe, malgré toute la belle émotion que génère ces moments, malgré tout ce que ça remue en moi, en réalité, je crois que quelque part, ce qui me fait mal, c'est d'arriver à voir, à sentir ces moments, et puis en même temps, de me dire, bah, ça dure juste le temps, d'un sketch, bah malgré tout ce n'est qu'un beau rêve, juste un rêve. In the real world, c'est pas comme ça que ça se passe. Il y a toujours un truc qui merde, un truc qui vient "couiller" ce genre de choses, ça repartira inévitablement en bordel. Et je crois quelque part, du coup, un certain refus de me laisser à aller ressentir ou vivre ce genre de choses en vrai.
J'avais déjà remarqué, que souvent c'étaient en lisant des livres, les romans, regardant des films, des séries... que toutes ces émotions ressortaient le plus chez moi. Peut-être aussi parce que le fait que ce soient des films, des romans, de pouvoir ne pas être vu dans ces moments, là me permettait de ne pas m'y laisser aller dans la réalité. L'impression que ces moments ne peuvent être que de courts répits dans la vie, des moments de grâce à apprécier, mais qui ne peuvent durer, ne peuvent être construits, ne peuvent être atteints autrement que par un coup de chance, enfin, plus qu'ils sont trop aléatoires pour pouvoir réellement y croire, pour pouvoir les espérer. Enfin, ça serait tellement simple quelque part, mais la stupidité des gens (et il n'y aucune notion de QI, ou de capacité cognitive là dedans, plus comme dans les lois fondamentales de la stupidité humaine, le fait de faire "du mal", sans en tirer le moindre bénéfice), cette stupidité donc qui empêche complètement de le faire.
Alors, que quelque part, c'est juste tellement simple, tellement évident, suffit tellement juste d'écouter son coeur, suffit tellement juste d'écouter, de savoir prendre le temps de réfléchir, de savoir prendre un peu de recul, de savoir poser des choses, tranquillement, calmement... Suffit, tellement juste d'être capable de dire à son "moi je veux", "moi j'ai envie de tel truc", de se la mettre un peu en sourdine, et de prendre le temps de regarder les contraintes, l'histoire des gens, de faire un peu attention à ce qui se passe, d'écouter, de se rendre compte qu'on existe tous, qu'on a tous nos aspirations, de savoir que chacun existe autant que tous les autres, qu'on est tous logés à la même enseigne de la mort, de la vanité de toute chose... Enfin bref, tellement d'évidences...

samedi 13 octobre 2012

La flûte enchantée

Je suis dans une période, où il m'arrive régulièrement de me mettre un peu de Mozart, des réminiscence de l'enfance notamment.
Donc voilà :


lundi 8 octobre 2012

La mélancolie

J'aime la mélancolie, peut-être un peu trop d'ailleurs, mais j'aime ça.

Peut-être est-ce en partie lié à cette vision, plutôt tragique de l'existence que j'ai. Mais, j'aime la mélancolie. J'aime le retour en surface des souvenirs heureux. Ce rappel, des bons moments passés dans la vie. Ce courage, cette force que l'on peut y puiser. Le calme, la tranquillité, la douceur de ces moments, où un sourire lointain se pointe, où l'on peut mettre à distance pendant quelque temps, l'âpreté de la vie, ce répit qu'elle offre, par rapport aux tourments, par rapport à l'angoisse, cette forme de bien être que nous renvoient les bons moments vécus. Cette possibilité de retrouver, en même temps qu'une forme de tristesse de leur disparition, la joie associée à ces moments vécus, d'être capable de voir ce qui a été beau, ce qui a été agréable, ce qui a fait du bien, ce qui a donné de la force, ce qui a motivé, ce qui a donné espoir, qui permet de tirer une certaine force du passé, de ce qui a existé ou existe encore, de retrouver des sentiments, des émotions que l'on a aimé, de trouver du plaisir à les avoir vécu, d'apaiser la tristesse, d'apaiser la douleur.
Forme de sérénité aussi, de se dire que l'on a agit en accord avec soi, en accord avec ce que l'on pouvait penser, savoir, percevoir, avec ses capacités passées, tout simplement, ce que l'on était à l'époque.
Apprendre à ne pas trop s'en vouloir, rire de ses erreurs, se rendre compte des choix qu'on ferait différemment, se pardonner si l'on pense autre chose maintenant, mais donc en même temps, de vivre les choses pleinement, d'être capable de s'écouter, de pouvoir prendre le temps d'analyser sereinement ce qu'on a fait, de garder la mémoire.

Et euh, je disais que j'aime peut-être trop la mélancolie. Je crois que je l'aime trop, dans ce sens que c'est peut-être pour moi, un refuge facile. Un moyen trop facile de ne pas être blessé. Un moyen, de ne pas avoir à vouloir, espérer un avenir. Une acceptation, de ce "rien", de ce non-sens que je vois dans le monde. Mais, trop, parce que je crois que je suis arrivé à un point, où, je pourrai ne plus vivre que pour pouvoir être mélancolique. Sauf que, en fait, j'ai pas envie de passer ma vie à ça.