Bon, je suis quand même de meilleure humeur ce soir. Il n'y a pas à dire, ça va quand même mieux après une bonne nuit, puis une journée de boulot, puis le temps de prendre un peu de recul, puis bon de toute façon, je n'aime pas dépasser les limites des gens, les pousser dans leurs derniers retranchements, ou sinon faut pas s'étonner du retour de bâton, qui est somme toute normal.
Enfin, bon pas vraiment envie non plus d'épiloguer là-dessus ce soir. Non, ce dont j'avais je voulais parler c'était plus de mes séances avec ma psy, à la fois sur la relation thérapeutique qui est en place, et que je trouve quand même assez géniale au final, et de la dernière séance, mais ce pourrait peut-être en fait recouper ce que je mettais tout à l'heure.
Déjà, j'aime bien ma psy. J'ai entendu pas mal de monde parler de problèmes avec leur(s) psy(s), ou parler de manipulation de psy... Déjà, j'ai envie de dire quel intérêt d'aller voir un/une psy pour le/la manipuler, mis à part sortir de l'argent par les fenêtres, et/ou se donner bonne conscience et/ou faire genre "regarde je fais un effort", à titre personnel, je ne vois pas l'intérêt. Donc, je me rappelle y être allé au début, un peu méfiant, me demandant bien ce que ça pourrait m'apporter, si jamais ça devait m'apporter quelque chose. Mais bon, en même temps qu'après tout pourquoi pas, c'était pas en restant tout seul chez moi que ça allait changer. Puis, je me rappelle qu'au début, j'avais parfois un peu de mal à parler de tout ce qui pouvait me passer par la tête, pas à l'aise pour trop parler de moi non plus, que j'allais pas me mettre à déballer tout mes problèmes comme ça non plus. Puis la mise en place petit à petit d'une certaine confiance. Puis, de me dire aussi que de toute façon, elle n'allait pas résoudre les choses à ma place. Mais en même temps, de découvrir petit à petit, grâce notamment à des questions qu'elle m'a posée, que je ne me serais pas posé autrement, grâce à des liens qu'elle pouvait faire etc... à voir ce qu'elle pouvait m'apporter, notamment en fait en termes de méthodologie de résolution de problèmes, d'analyse de problème, de capacité à prendre du recul sur moi, de voir d'autres manières de considérer les choses. Après, ce qui peut être important aussi je pense, c'est d'être capable de ne pas prendre forcément tout ce qui est dit pour de la science infuse, pour la Vérité. D'être capable de garder une certaine distance critique et de garder en tête que ce que le psy nous dit ne peut être que des hypothèses, il n'est pas dans notre tête. Je me rappelle de quelque fois où ce qu'elle a pu me dire n'était pas vrai, et de ne pas avoir hésité à dire que je n'étais pas d'accord. D'autres fois, il y avait des choses aussi que je n'ai pu comprendre que plus tard. Mais de toute façon, toujours pris ce qu'elle me disait comme des hypothèses, des pistes que je pouvais explorer, dont je pouvais comparer la vraisemblance avec ce que je savais de moi, qui pouvaient parfois mener à des choses intéressantes, à des noeuds, d'autres fois non, mais que l'exploration de ces pistes était toujours quelque chose d'intéressant. Même si au final, ça s'avérait être un cul de sac, au moins au savait que c'en était un au moins à ce moment là. Après, ce qui est intéressant aussi c'est qu'elle peut voir des comportements, des mécanismes psychologiques que je ne connais pas forcément, ou dont je n'avais pas conscience, et que je peux ensuite m'approprier, que je peux apprivoiser et qui peuvent me permettre de débloquer des choses.
Ce que je trouve intéressant aussi dans ma manière d'avoir abordé ce suivi, et que je peux remarquer avoir aussi faite avec la douance, et pas mal de choses depuis quelque temps, c'est cette tendance à d'abord avoir ce besoin en quelque sorte dire que ça ne servait à rien, de commencer par nier un peu ce que peuvent m'apporter les choses, de faire table rase en fait en quelque sorte des a prioris, pour pouvoir ensuite voir ce que faire quelque chose peut m'apporter, de toujours reconstruire depuis le début en quelque sorte, puis de pouvoir ensuite agencer les pièces comme je le sens. Une manière peut-être aussi quelque part d'essayer d'éviter les désillusions, de ne pas faire peser les choses au mauvais endroit. Une sorte de refus du bouc émissaire quelque part, une volonté de ne pas mettre tous les problèmes, sur le dos d'une seule cause. Probablement aussi une précaution, parce que si la cause devient caduque, alors toute la construction s'effondre. Peut-être un peu pour ça aussi que comme ce que je disais au début, ou hier peut-être, quoique je n'ai pas relu et donc je ne me rappelle pas exactement de ce que j'y ai écrit. Enfin, de cette tendance à ne pas vouloir m'appuyer sur des causalités erronées, enfin erronées, c'est un peu fort. Disons que si le lien d'implication entre une cause et une conséquence n'est pas de 100%, il me semble nécessaire d'y mettre la nuance nécessaire, et de prendre une certaine distance avec la relation d'implication. Pas pour nier forcément le lien initial, mais pour avoir une évaluation juste, et ne pas oublier des pistes qui pourraient s'avérer intéressantes, essayer d'avoir la vision la plus complète, la plus réaliste possible.
Par contre vue l'heure, je vais m'arrêter ici, mais je continuerai peut-être demain.
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