dimanche 18 novembre 2012

Peurs, ironie, autodérision

Être la nuit, tout seul dans le noir, sous la couette. Et tout d'un coup, il y a un monstre dans le placard. Commencer à s'imaginer tous les scenarii catastrophe. Et, à un moment, prendre son courage à deux mains. Se lever, s'approcher du placard, l'ouvrir. Et voir qu'il n'y a rien dedans. Revenir se coucher, mais le monstre est de retour. Se relever, retourner voir dans le placard, il n'y a toujours rien. Revenir se coucher, et rire. Rire de soi, rire de sa peur (ben je le savais bien qu'il n'y avait rien), rire destructeur de la peur, rire qui apaise, c'est bon, en fait il n'y a rien, même ma peur n'est rien. Rire qui renvoie le monstre, qui le fait disparaitre, qui l'annihile, le renvoie au néant. Et aussi, dans ce cas là, ce rien qui rassure, ce vide de danger, ce ouf, c'est bon, il n'y a rien, c'est pas grave. Je me suis fait peur sans raison. Parce que d'autres fois, il y aura bien une raison d'avoir peur, il faudra y faire face, être prêt à se battre, à rendre les coups, à esquiver, ou accepter quelque chose oui, il y a un monstre, oui il y a des choses moches dans la vie, non la vie ce n'est pas le pays des bisounours, le voir, le regarder droit dans les yeux sans détourner le regard, sans concession.
Ou bien, comme le dit Saint-Exupéry dans Terre des Hommes, "Une fois pris dans l'événement, les hommes ne sen effraient plus. Seul l'inconnu épouvante les hommes. Mais pour quiconque l'affronte, il n'est déjà plus l'inconnu. "

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire