dimanche 30 septembre 2012

Petite pensée pour zèlène

Voilà, hum, ce soir, j'ai appris le décès de Zélène (nom, qu'on donnait à une tante éloignée), et j'avais envie de mettre un petit mot pour elle ici. Je dois dire que même si c'était un peu attendu, (plus de 90 ans et depuis un mois et demi en gros, c'était l'enchainement de problèmes médicaux), que je souhaitais que ça arrive vite, parce que bon, à un moment, voilà quoi, ça me fait quand même un choc. Elle habitait Orthez, ma ville de naissance, et la semaine dernière, entendant les dernières nouvelles, on avait souhaité, avec mon père s'arrêter la voir sur la route en rentrant et puis ça n'avait pas été possible, parce qu'on a appris au dernier moment, qu'elle devait se refaire opérer ce jour là. Opération qui n'a finalement pas eu lieu à cause de son état de santé... Bref. Ca devait faire une éternité que je ne l'avais pas vue, en y repensant, possiblement six ans pour l'enterrement de ma grand-mère.
Zélène, c'était une tante éloignée, mais je la connaissais quand même pas mal. Je l'ai pas mal vue, je connais ses enfants, fait pleins de choses avec son gendre, deux de ses petits-fils, avec qui on est allés au ski, joué à la pala (sport basquo, béarno, landais), fait du kayak dans les vagues... Et puis ils avaient une maison à Seignosse, à coté d'Hossegor, ce qui faisait, qu'il m'est arrivé de la voir là-bas aussi.
Mais je la connaissais surtout, parce qu'elle voyait souvent ma grand-mère paternelle, Boma. J'ai beaucoup connu cette grand-mère, la voyais, presque à toutes les vacances, elle est venue chez mes parents, puis il m'est arrivé quelques fois de passer des parties de vacances seul chez elle.
Enfin, c'était quelqu'un que je qualifierai de proche de ma grand-mère, chez qui j'ai mangé plusieurs fois, et que j'ai toujours vu avec le coeur sur la main, de très généreux, de souriant...
Je revois encore son visage... Je me rappelle d'une anecdote, d'une fois tout gamin, quand son mari était encore vivant, et une histoire de mayonnaise, que je crois que j'avais bien aimée, et dont j'avais du redemander... Je me rappelle bien plus vieux vers 20 ans avoir remangé chez elle, et cette histoire m'avait suivi, elle et Boma, me retaquinant dessus :).
Je n'y repenserait peut-être pas beaucoup, mais ce sont ces images que je veux garder.

samedi 29 septembre 2012

Petite reflexion sur les mots et leur usage

A la lecture de Wittgenstein, et suite à quelques discussions, et pleins d'autres choses, je suis en train de me rendre compte, que j'ai peut-être parfois tendance à être trop précis dans l'utilisation de mes mots. Que là où souvent, je pourrai utiliser un mot uniquement pour sa signification intrinsèque, c'est à dire un "vide", ou plutôt si j'utilise une image plus spatiale, ou géométrique, comme un vecteur, vers la chose désignée, libre de toute interprétation, là où d'autres utiliseront le même mot, mais pour désigner une interpréation de la chose, ou plutôt un point de vue, plus ou moins communément admis sur cette chose.

jeudi 27 septembre 2012

Destin et libre arbitre

Le libre arbitre, c'est ton destin!!

Evolution de Paris

http://www.lepoint.fr/culture/regardez-paris-comme-vous-ne-l-avez-jamais-vu-26-09-2012-1510257_3.php

Aimer

Aimer, qu'est-ce que c'est aimer pour moi?

C'est d'abord un verbe, un verbe compliqué à mettre en place. Un ensemble de d'actions, liées à un ressenti, ressenti qu'on appelle l'amour. Aimer, pour moi, c'est donc agir en fonction de ce ressenti. C'est aussi, essayer de préserver ce ressenti.
Aimer, pour moi, c'est à la fois, vouloir être là pour l'autre, vouloir apporter de l'affection, de l'attention, de la tendresse, de la douceur, entourer la personne. Mais ce n'est pas non plus essayer d'emprisonner la personne, c'est aussi savoir laisser de l'espace, laisser l'autre faire ses expériences, ne pas l'empêcher d'aller où il a envie d'aller, d'être capable d'accepter sa différence, le fait que ses besoins, envies, désirs puissent être différents des siens, sans pour autant en tenir rigueur. C'est aussi, aider à porter l'autre à porter son fardeau, être une aide, un soutien. C'est aussi, être capable de laisser l'autre voir une partie de ses propres souffrances, accepter qu'il puisse en porter une partie, accepter de se montrer, être capable de dire ce que l'on vit. Aimer, c'est aussi, être capable de ne pas laisser à l'autre porter tout le poids de ce que l'on est, être capable de résoudre certains de ses problèmes, de dire à l'autre quand il ne peut pas nous aider, de savoir mettre une distance pour ne pas le blesser quand on explose, de prévenir de ses difficultés, de ses réactions possibles, d'exprimer ce qui fait du bien, ce qui fait souffrir, être capable de partir, être capable de revenir, être capable de réparer, de guérir, de ne pas faire porter à l'autre plus que ce qu'il ne peut porter, de ne pas le surcharger de choses auxquelles il ne peut rien. C'est aussi, être capable d'être présent sans être envahissant, de partager des moments joyeux, de moments tristes, des moments de solitudes, des moments de réflexions, d'être capable de se taire pour écouter l'autre, d'être capable de parler pour le laisser écouter, parfois retenir quand on tombe, parfois laisser tomber (parce qu'on apprend aussi en tombant, parce qu'on ne peut pas toujours retenir non plus), aller chercher des choses ailleurs, pouvoir les rapporter, partager, ce qu'on en a retiré, savoir que l'on n'est pas le centre du monde, savoir que l'autre ne l'est pas non plus... et tellement d'autres choses auxquelles je n'aurai pas pensé ici, tellement de chose qu'on peut inventer, c'est la manière d'aimer, j'ai même envie de dire l'art d'aimer, aimer c'est un art, l'art d'exprimer l'amour au sens large, et pas seulement, l'amour-passion, qui n'est qu'une manière d'aimer parmi tant d'autres.

Les chemins de l'existence

J'en ai déjà un peu parlé ici, mais j'ai une vision de la vie, que beaucoup qualifient de triste, déprimante, et euh, comment dire tout un tas d'adjectifs joyeux de ce genre là qu'on peut utiliser pour qualifier quelqu'un qui dit "le but de la vie c'est mourir" (réalité en même temps, on ne peut plus logique la fin de la vie, c'est la mort, enfin, je n'exprime rien de neuf), ou "vivre vraiment sa vie, c'est juste passer le temps entre sa naissance et sa mort, qu'importe ce qu'on fait dedans", encore une fois, ce qui me semble être d'une vérité, et d'une logique, assez imparable. Enfin, surtout au delà de ça, ça me parait être des axiomes, assez solides, dans le sens ou leur remise en cause me parait, et je me trompe peut être assez compliquée. On peut aussi voir, qu'ils n'empêchent aucunement, de créer des choses, de construire etc...
Ils impliquent par contre, une relativisation assez violente et importante, de tous les préjugés, des notions de réussites, de devoir, de besoin, de "il faut faire quelque chose de sa vie", des besoin de "Justice", "Egalité", "Amour", "Connaissance", "Tolérance" etc...
Je crois que j'avais besoin d'une désintoxication forte de tous ces "Blablas" comme diraient certains philosophes tragiques.
Ce que ces axiomes impliquent, est il me semble très intéressant, puisqu'ils établissent à la fois, une égalité entre tous, dans le sens où notre fin à tous est la mort, un coté tragique à l'existence de chacun, et aux actions de chacuns, une forme d'acceptation de cette fin inéluctable, et donc de lâcher prise, et donc quelque part, de libération de l'angoisse, ce que ça implique, aussi, c'est une libération de la culpabilité, une libération de la Morale, puisqu'en retournant au fait de ce qu'est la vie, celui-ci redevient juste ce qu'il est, un fait brut, libre de toute interprétation quelle qu'elle soit,c'est aussi que les actions de chacun, ses choix, lui sont propres et que chacune à sa validité, et donc de l'unicité de chacun.

Mais, comment dire, en même temps, cette vision, rend toutes les interprétations plus ou moins possibles. Retourner au fait brut, permet de l'interpréter de la manière que l'on veut, et en même temps, à mon sens, rend à l'interprétation, sa valeur d'interprétation, c'est à dire de point de vue, de vision du monde, met en valeur le lieu d'où l'on regarde le fait, ce qu'on souhaite y voir. Cela agit en quelque sorte comme révélateur de celui qui interprète.

Ca me fait penser au langage, je suis en train de lire le tractatus logico-philosophicus de Wittgenstein, et, dans ce livre, il procède notamment, à une analyse du langage, qui est vu en tant que modélisation de la réalité, en tentant d'en exprimer, en tout cas d'un point de vue logique, ses limites, et ses atouts. Et donc de la vision du langage, en tant qu'outil, permettant de modéliser une forme de réalité, et que quelque part, les mots, le langages, en tant que modèles n'ont de valeurs qu'en ce qu'ils permettent de décrire, dépeindre, modéliser une vision possible du monde. Possible, en ce sens que ce qu'une proposition non réelle sera fausse, en ce sens qu'elle ne correspondra pas à la réalité, c'est à dire aux faits bruts. Je dois bien avouer avoir beaucoup plus de mal à appréhender le coté esthétique du langage, ou celui où l'on va plus s’intéresser aux signes qu'à la signification, je l'aurai plus pour la réflexion, les manières de modéliser (bref, c'est pas le propos là). Et donc, ce qui est intéressant, c'est que du coup, les mots, les signes, ou la structure, si on leur coupe, le lien avec une réalité possible, deviennent, vides, ils ne modélisent plus rien, perdent leur signification. On entre donc à ce moment là, dans une sorte de corruption du langage.

Il y a autre chose que j'ai envie de dire, c'est que je vois donc en quelque sorte un vide d'absolu, de principe, de valeur universelles, sur lesquelles on pourrait bâtir quelque chose, que toutes les constructions que l'on peut faire partent du vide, ou plutôt, j'ai envie de dire de chacun, de sens envies, de ses inclinations, de ce qu'il est. Que ce n'est quelque part qu'un langage, une expression de l'être, et que toutes ces expressions sont possibles. Je vois déjà la réponse, à : mais si il n'y a pas de Justice, de Morale, d'Ethique... C'est donc laisser libre cours à toutes les horreurs abominations etc... Oui, bien sur. Mais, en même temps, c'est aussi laisser libre cours aux belles choses, au don, à l'aide désintéressée. Ca demande, aussi bien sur d'être capable de se défendre des gens qui voudront présenter une vision du monde différente, si l'on veut que la sienne puisse perdurer. Ca permet aussi de profiter de l'instant de répit, pour emmagasiner des forces, pour emmagasiner des images, des souvenirs, de belles histoires que l'on pourra raconter, partager, des moins belles aussi, pour apprendre à s'endurcir, à enrichir son point de vue, à voir à la fois ce que l'on aime, et ce que l'on n'aime pas. C'est quelque part, l'établissement, du goût, de la personnalité, l'arrivée à maturité d'un homme, si l'on devait se comparer à une plante, notre fruit.


Bon, voilà, time to go to bed.

jeudi 13 septembre 2012

Du partage uniforme de la raison....

Je l'avais mis ailleurs à la base, mais je me dis que ça a aussi très bien sa place ici en fait.

Descartes aurait dit: "L'intelligence est la chose la mieux répartie chez l'Homme. Car quoi qu'il en soit pourvu, il croit toujours en avoir assez (vu que c'est avec ça qu'il juge)".

Soit ça, soit ça pourrait, lui ouvrir justement les yeux sur ses erreurs de jugements/ses jugements faussés etc...
Me rappelle la première fois que j'ai lu ça j'ai été absolument choqué! C'est juste l'histoire du serpent qui se mort la queue, mais il était très fort là dessus.

Ca montre à la fois, un manque de capacité de perception, et de jugeote dans le sens où pour bien évaluer une capacité il faut savoir en sortir, comme en Maths, où pour prouver la validité de certaines opérations, il faut être capable de ne pas faire appel à elles (ces opérations) (bon on ne savait ptetre pas ça à l'époque). Mais du coup, faire appel à sa raison pour juger de sa raison est juste une pure ineptie!
C'est le genre de choses qui me fait penser à un manque de capacité à se remettre en question, et un manque de capacité de perception, une incapacité à regarder les choses en face, à faire un différentiel entre ce qui était attendu (une théorie), et les résultats d'une expérimentation, un enfermement dans la raison qui au final ne conduit qu'à se borner dans une certaine vision du monde, et une incapacité totale à en sortir. Bref, une aberration de la réflexion, une énorme connerie...

Enfin bon, d'un autre coté pourquoi pas, je suis pas là pour dire ce que chacun doit faire de sa vie, puis, c'est pas comme si j'avais à donner des leçons, ou à donner autre chose qu'un avis personnel qui n'engage que moi, ou comme si j'étais détenteur de "La Vérité". De toute façon, c'est pas comme si il y avait un "bonne" et une "mauvaise" façon de vivre sa vie dans l'absolu. Et peut y avoir des fois où s'entêter apprend aussi des choses.

Bref qu'importe, c'était ma réaction à cette ô combien magnifique phrase de Descartes Very Happy Wink Je suis un peu parti au quart de tour ^^

mardi 11 septembre 2012

Les lois fondamentales de la stupidité humaine!

Très très bon livre de Carlo M.Cipolla.

Je reprends les 5 lois ici :

-Chacun sous-estime toujours inévitablement toujours le nombre d'individus stupides existants dans le monde.

-La probabilité que tel individu soit stupide est indépendante de toutes les autres caractéristiques de cet individu.

-Est stupide celui qui entraine une perte pour un autre individu ou pour un groupe d'autres individus, tout en n'en tirant aucun bénéfice lui-même et en s'infligeant éventuellement des pertes.

-Les non-stupides sous estiment toujours la puissance destructrice des stupides. En particulier, les non-stupides oublient sans cesse, qu'en tous temps, en tous lieux, et en toutes circonstances, traiter et/ou s'associer avec des gens stupides se révèle immanquablement une erreur coûteuse.

-L'individu stupide est le type d'individu le plus dangereux
avec pour corollaire
-L'individu stupide est plus dangereux que le bandit

lundi 10 septembre 2012

Qu'importe

Une de mes citations préférées du Zarathoustra de Nietzsche, est à peu près : "Comme le dit le dicton de zarathoustra : qu'importe".

Et je dois dire que le qu'importe est un de mes modes de réflexions favoris. Très utile, pour se détacher de quelque chose, prendre du recul, lâcher prise...

Mais ce que je crois que j'aime le plus dans ce que je vais pompeusement qualifier de logique quimportienne, c'est que mise au carré, elle permet de s'en sortir. Qu'importe le qu'importe fait sortir du qu'importe initial.

dimanche 2 septembre 2012

Liberté


Petite réflexion du jour :

La liberté est une contrainte. En effet, être libre, c'est ne pas avoir de contrainte, or c'est une contrainte que de n'avoir pas de contrainte. Ca implique, d'être capable de se libérer de ces contraintes, de les dépasser, de pouvoir lutter contre elles, d'être suffisamment fort pour pouvoir se débrouiller seul.
Si l'on s'en réfère à logique classique, la seule chose qui implique tout, c'est à dire rendant réellement libre quelque part, puisqu'on peut tout faire à partir de là. Mais le vide, c'est en même temps quelque part, le refus de tout, puisque dès qu'on y met quelque chose ce n'est plus du vide. C'est donc à nouveau, une énorme contrainte.

J'ai donc envie de dire que la liberté est une des pires contraintes, dans le sens où c'est une contrainte qui ne se dit pas, qui ne s'exprime pas, dans l'idée de liberté.